Des manifestations éclatent en Tunisie

La police tunisienne a dispersé avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc des chômeurs qui manifestaient aujourd’hui à Sidi Bouzid, berceau du soulèvement qui a chassé l’ancien président Zine Ben Ali et a été à l’origine du "printemps arabe".

"Où sont les droits de Sidi Bouzid, où sont les droits des martyrs ?", scandaient les manifestants à l’adresse du nouveau gouvernement, coalition dirigée par le mouvement islamiste Ennahda et deux partis laïcs. Selon des médecins de l’hôpital de cette petite ville du centre du pays, six personnes ont été blessées durant la manifestation, qui a mobilisé des centaines de jeunes Tunisiens demandant du travail, plus d’investissements dans leur région et le renvoi du gouverneur. Les policiers sont intervenus quand les manifestants ont cherché à marcher vers les bureaux du gouverneur, Attia Athmouni, a dit un militant syndicaliste.

Ce mouvement de contestation illustre le chemin qu’il reste à parcourir à la Tunisie pour que soient remplies les promesses de la "révolution du jasmin" de janvier 2011. Le mouvement avait commencé après la mort à Sidi Bouzid de Mohamed Bouazizi, un jeune chômeur de 26 ans qui s’était immolé de désespoir parce que la police lui avait retiré l’autorisation de vendre des fruits et légumes à la sauvette.

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