Damas accuse la coalition anti-EI, qui nie, d’avoir tiré des missiles sur des positions de son armée

Le régime de Damas a accusé dimanche la coalition internationale dirigée par les États-Unis d’avoir tiré des missiles sur des positions de son armée, selon l’agence de presse officielle syrienne Sana citant une source militaire.

Contactée par l’AFP, la coalition a nié avoir visé les forces du régime de Bachar al-Assad, affirmant avoir ciblé des jihadistes de l’EI.

Selon Sana, "les forces de la coalition américaine ont tiré vers 20H00 (18H00 GMT) ce (dimanche) soir plusieurs missiles contre quelques positions de nos forces dans la montagne d’al-Ghourab au sud d’al-Soukhna", causant uniquement "des dégâts matériels", a rapporté l’agence, sans plus de précisions.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les forces de la coalition positionnées dans la région d’Al-Tanaf ont tiré "plus de 14 missiles" contre un convoi des forces du régime au moment de son passage dans la badiya (désert), dans l’extrême est de la province de Homs.

"Le groupe était perdu au milieu du désert à 35 km de la base d’Al-Tanaf" où se trouvent des troupes américaines et britanniques, a dit à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

"Faux (…) Les forces de la coalition ont mené des frappes de précision" contre des jihadistes, dont "un haut placé du (groupe) État islamique, Abou al Oumarayn", a assuré, de son côté, à l’AFP Ryan Sean, porte-parole américain de la coalition.

Le responsable jihadiste "avait donné des indications constituant une menace imminente pour les forces de la coalition", a-t-il ajouté.

Les États-Unis utilisent généralement la base d’Al-Tanaf pour procéder à des frappes contre le groupe État islamique (EI). Celle-ci a également été utilisée par le passé en tant que camp d’entrainement de combattants de l’opposition syrienne. Des affrontements ont opposé l’an dernier les forces du régime syrien à celles soutenues par la coalition dans cette région.

Damas a maintes fois appelé au retrait des forces américaines de cette zone en Syrie, à la lisière de l’Irak et de la Jordanie.

L’EI conserve encore quelques poches et cellules dormantes dans la badiya (désert) en Syrie, notamment dans l’est du pays, où la coalition poursuit la traque des jihadistes, soutenue au sol par une alliance kurdo-arabe.

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