Le vaccin contre le Covid-19 développé par Moderna « peut être utilisé chez les personnes de 18 ans et plus, y compris les plus âgées du fait de son efficacité et de son profil de tolérance globalement satisfaisant », estime vendredi la Haute autorité de santé (HAS) française.
Ce vaccin, qui a reçu mercredi l’autorisation de commercialisation de l’Union européenne, devient ainsi le deuxième à pouvoir être utilisé en France après celui de BioNTech/Pfizer, qui avait eu le feu vert de la HAS le 24 décembre.
L’essai clinique réalisé par le laboratoire américain concluait à une efficacité de 94% pour empêcher les formes symptomatiques de la maladie Covid-19, a rappelé l’autorité sanitaire.
La « stratégie vaccinale » déjà annoncée (commencer par les populations les plus à risque de forme grave et les plus exposées au risque d’infection) reste valable pour ce vaccin, ajoute l’avis de la HAS.
Le vaccin du laboratoire américain peut-être utilisé « y compris » chez les personnes « les plus âgées », considère-t-elle, car si les données chez les plus de 75 ans sont « limitées à ce stade », celles rapportées chez les plus de 65 ans montrent une efficacité de 86,4%.
Comme le vaccin BioNTech/Pfizer, celui de Moderna repose sur l’administration de deux doses. Pour ce dernier, un « délai de 28 jours entre les deux doses vaccinales doit être respecté », rappelle la HAS, soulignant qu’il s’agit d’un « seuil minimum ».
Les premières livraisons du vaccin Moderna « devraient se faire dans les jours qui viennent », au plus tard « deuxième quinzaine de janvier », a assuré vendredi matin sur la chaîne BFMTV le Pr Alain Fischer, le « Monsieur vaccins » nommé par le gouvernement.