Coronavirus: impact de plusieurs dixièmes de points sur le PIB français
L’impact du coronavirus sur la croissance de l’économie française sera « de plusieurs dixièmes de points de PIB » (produit intérieur brut), a indiqué lundi sur France Inter le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
« On peut parfaitement envisager être en dessous de 1% de croissance du PIB en 2020 », a encore déclaré le ministre, selon lequel « l’impact sera sévère sur la croissance française en 2020 ».
« Il y aura évidemment un impact sur l’emploi », a par ailleurs dit M. Le Maire, qui a annoncé la possibilité de « dégrèvements d’impôts » pour les entreprises particulièrement affectées par la situation sanitaire du pays.
Il a également réitéré les mesures déjà annoncées de possibilité de report de charges sociales et fiscales ainsi que de recours au chômage partiel pour les entreprises.
Bruno Le Maire avait préalablement déclaré que l’impact de l’épidémie de Covid-19 serait supérieur à 0,1 point de PIB. Il a indiqué lundi qu’il ne donnerait pas de nouveau chiffrage précis avant la présentation du pacte de stabilité budgétaire le 15 avril.
« Les fondamentaux de l’économie française sont bons. Jusqu’à cette crise du coronavirus, tous les indicateurs étaient ben orientés: l’investissement, l’emploi, l’innovation, la croissance », selon le ministre.
« Nous commençons à avoir les premières remontées du premier trimestre et qu’est-ce que nous constatons, c’est qu’en janvier et jusqu’à mi- début février on commençait à avoir une reprise qui était bonne et les indicateurs étaient bien orientés. Et puis on voit à partir du moment où l’épidémie se déclenche qu’effectivement, il y a un très brutal ralentissement », a-t-il détaillé.
M. Le Maire a souhaité l’annonce d’un « plan de relance européenne coordonné et massif » lors de la réunion des ministres des finances de l’Union européenne le 16 mars. Il a demandé que cette réunion « décrète la mobilisation générale ».
Il a enfin estimé que la Banque centrale européenne, dont le conseil des gouverneurs se réunit jeudi, disposait d’une « marge de manoeuvre » pour soutenir l’économie, et qu’elle devait inciter les banques à prêter davantage aux petites et moyennes entreprises, au moment où l’épidémie a déclenché « une vague très violente qui touche toutes nos PME ».