Coronavirus en France: fermeture des écoles dans l’Oise et le Haut-Rhin pour freiner la propagation

Le gouvernement a annoncé la fermeture à partir de lundi des crèches et établissements scolaires dans l’Oise et le Haut-Rhin où le coronavirus « circule avec beaucoup d’intensité », alors que les cas de contamination dépassent désormais les 600 dans l’ensemble du territoire. 

Le gouvernement a annoncé la fermeture à partir de lundi des crèches et établissements scolaires dans l’Oise et le Haut-Rhin où le coronavirus « circule avec beaucoup d’intensité », alors que les cas de contamination dépassent désormais les 600 dans l’ensemble du territoire.

Cette mesure a été prise pour 15 jours et concerne « les crèches, les maternelles, les collèges et les lycées » des deux départements, a annoncé le Premier ministre, Édouard Philippe, après une réunion interministérielle.

« Non pas parce que ces lieux sont plus dangereux », mais en raison des risques de transmission et des difficultés à faire « respecter l’ensemble des consignes » sanitaires en milieu scolaire, a-t-il plaidé, entouré de six ministres et secrétaires d’État au ministère de la Santé.

Dans ces deux départements est également instaurée la « limitation de tous les rassemblements, sauf ceux qui sont essentiels à la vie sociale et démocratique », a ajouté le chef du gouvernement, qui a « invité les personnes fragiles, compte tenu de leur état de santé original, d’affections de longue durée ou chroniques, compte tenu de leur âge, à rester dans toute la mesure du possible à leur domicile ».

La situation reste inchangée dans les autres territoires. « Ce soir, nous restons donc en phase 2 », a-t-il souligné, même si un passage à la phase 3, celle de de l’épidémie, est « inexorable » à terme.

Vendredi matin, Emmanuel Macron a réitéré sa conviction que, « de toute façon, l’épidémie sera là ». La France constitue l’un des principaux foyers du virus en Europe, avec l’Italie et l’Allemagne.

Alors que le cap des 100.000 personnes contaminées a été franchi à travers le monde et que la propagation du virus s’accélère en France, le dernier recensement des autorités, vendredi en début de soirée, a fait état de 613 personnes contaminées, soit 190 de plus que la veille, et de deux nouveaux décès, portant à neuf le nombre de morts depuis fin janvier.

– 39 cas graves –

Le bilan fait également état de 39 personnes en situation grave ou en réanimation, a précisé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, avec un virus désormais présent dans toutes les régions de France métropolitaine et dans trois régions d’outremer (Guadeloupe, Martinique, Guyane).

Face à cette accélération, les autorités sont conduites à préparer le stade 3 des mesures de précaution. Pour le Pr Jean-François Delfraissy, spécialiste des maladies infectieuses le passage de la phase 2 à la phase 3 interviendra « entre quelques jours et une ou deux semaines ».

Cette nouvelle phase pourrait impliquer des mesures plus perturbantes pour la vie quotidienne: suspension de transports en commun, restriction des rassemblements ou fermetures d’écoles. Mais elles seront prises de façon progressive et au cas par cas.

« Il faut pouvoir tenir. Si on prend des mesures qui sont très contraignantes, ce n’est pas tenable dans la durée », a souligné le chef de l’Etat, plaidant pour des mesures « proportionnées ».

En visite dans une maison de retraite vendredi matin à Paris, il en a profité pour appeler à respecter des « mesures de bon sens » et à protéger les plus fragiles, en limitant par exemple « au strict nécessaire » les visites aux personnes âgées, les plus vulnérables », a-t-il insisté.

– Production de gel hydroalcoolique –

Touchée, l’Assemblée nationale a renforcé vendredi les mesures de sécurité après qu’un député LR du Haut-Rhin, Jean-Luc Reitzer, a été hospitalisé en réanimation. Un salarié du Palais Bourbon est aussi infecté et quatre autres personnes sont en cours de dépistage, selon un communiqué de la présidence.

A Paris, la RATP a également annoncé la contamination d’un conducteur de bus, deuxième cas après une agente du métro, mais le trafic n’est pas affecté.

Un décret encadrant jusqu’au 31 mai les prix de vente des gels hydroalcooliques, dont l’utilisation est recommandée pour éviter une contamination, a été publié vendredi au Journal Officiel. Il limite à 3 euros les 100 ml le prix des gels – soit 5 euros les 300 ml et 15 euros le litre.

Les pharmaciens vont en outre pouvoir produire eux-mêmes du gel hydroalcoolique, a annoncé vendredi le ministre de la Santé Olivier Véran. « Les représentants du secteur nous disent être capables de produire jusqu’à 2 millions de doses par jour », a-t-il poursuivi.

Pour l’heure, le report des municipales (15-22 mars) n’est pas à l’ordre du jour mais de nombreux événements ont déjà été annulés, comme le marathon de Paris, prévu le 5 avril avec 60.000 inscrits, reporté au 18 octobre.

A Marseille, les autorités et les compagnies de croisière renforcent désormais leurs mesures de prévention avec prise de température avant embarquement, questionnaire de santé et signalement des cas suspects aux autorités.

Malgré ces précautions et à l’instar des bourses européennes et mondiales, celle de Paris a encore accusé vendredi une baisse de 4%, inédite depuis le référendum sur le Brexit en juin 2016, confirmant la crainte de conséquences économiques à long terme.

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