"Aujourd’hui, il ne convient plus de parler de 80 millions de tonnes, il s’agit plutô t de 75 millions de tonnes", a-t-il déclaré.
"Pour l’instant, la tendance n’est pas très favorable", a-t-il observé.
Mais "ce n’est pas du tout un chiffre qui nous fait peur", a-t-il toutefois ajouté, expliquant que la récolte en 2010 – année où le pays avait été touché par une sécheresse et une canicule sans précédent – avait été "d’environ 60 millions de tonnes".
De nombreuses régions agricoles dans le sud du pays ont été touchées cette année par la sécheresse, ainsi que par le gel qui a sévi l’hiver dernier.
En 2011, la Russie a récolté 92 millions de tonnes de céréales.
Les marchés mondiaux s’attendent depuis longtemps à un abaissement des pronostics par la Russie.
Concernant la récolte de blé seule, le département américain de l’Agriculture (USDA), qui publie des rapports mensuels sur les prévisions mondiales de récolte, a abaissé le 10 août une nouvelle fois ses pronostics pour la campagne 2012/2013 en Russie, estimant qu’elle s’établirait à 43 millions de tonnes (- 6 millions de tonnes par rapport à la précédente estimation).
Les opérateurs mondiaux craignent que la Russie, devenue depuis quelques années un des principaux exportateurs de grains, ne limite ses exportations en cas de mauvaise récolte, des inquiétudes qui contribuent à maintenir les prix des céréales à des niveaux élevés.
En 2010, la Russie avait imposé un embargo sur ses exportations de céréales, une mesure destinée à contenir l’envolée des prix dans le pays.
Mais cette mesure avait provoqué une flambée des cours mondiaux du blé. Moscou a levé cet embargo le 1er juillet 2011.