L’Afrique du Sud rend hommage jeudi aux 44 morts de la mine de Marikana

JOHANNESBURG, 23 août 2012 (AFP) – L’Afrique du Sud rendait hommage jeudi aux 44 morts de la mine de Marikana (nord) tandis que le mouvement de grève a commencé à gagner d’autres mines de platine.

La police avait ouvert le feu jeudi 16 août contre des grévistes armés de machettes, barres de fer et pour certains d’armes à feu, faisant 34 morts et 78 blessés, tandis que 10 autres personnes –dont 2 policiers– avaient été tués dans les jours précédents.

Il ne doit pas y avoir d’obsèques collectives, les corps des grévistes tués ayant été rapatriés dans leurs familles, souvent loin de la mine de Marikana située près de Rustenburg, à 100 km à l’ouest de Pretoria.

Sur place, deux cérémonies sont prévues, l’une officielle organisée par le gouvernement, et l’autre par le petit syndicat radical AMCU, avec le soutien des "amis de l’ANCYL", la Ligue de jeunesse de l’ANC dont les principaux dirigeants ont été exclu ou suspendus il y a quelques mois et qui fait figure d’opposition interne au parti dominant.

"Les travailleurs nous ont demandé d’organiser un service à la mémoire de leurs collègues tués", à indiqué au quotidien Sowetan Floyd Shivambu, l’ancien porte-parole des jeunes de l’ANC.

D’autres cérémonies sont prévues au Cap, à Johannesburg et à Mthatha, la plus grande ville du Transkei, région rurale du Cap oriental (sud-est) d’où de nombreux mineurs sont originaires.

Les drapeaux sont en berne depuis lundi à la demande du président Jacob Zuma, dont le gouvernement est accusé de n’avoir pas anticipé le drame malgré des signes avant-coureurs.

Le président Zuma, qui s’est rendu à Marikana mercredi, n’a pas indiqué où il irait jeudi.

La question des revendications de certains mineurs, qui réclament un triplement de leurs salaires, restait toujours en suspens.

Plusieurs centaines de foreurs ont débrayé mercredi pour réclamer des augmentations dans une autre mine de platine voisine de celle de Marikana appartenant à l’exploitant sud-africain Royal Bafokeng Platinum, où la situation restait cependant calme.

Une autre mine de platine des environs est aussi sous pression, le géant anglo-sud-africain Anglo American Platinum (Amplats) ayant été sommé de répondre d’ici vendredi à tout un cahier de doléances.

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