Carlos Ghosn fustige sa détention prolongée, impensable « dans aucune autre démocratie »

« Seul face à une armée chez Nissan » qui veut « détruire sa réputation »: Carlos Ghosn s’est offusqué jeudi de sa situation qui ne serait « normale », selon lui, « dans aucune autre démocratie », lors d’un entretien avec l’AFP et Les Echos au centre de détention de Tokyo.

Après deux mois d’incarcération pour des malversations financières présumées, le bâtisseur de l’alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a clamé son sentiment "d’injustice", derrière la vitre le séparant des deux journalistes dans une petite salle de la prison.

"J’ai face à moi une armée chez Nissan, des centaines de personnes se consacrent à cette affaire, 70 au bureau du procureur et je suis en prison depuis plus de 70 jours. Je n’ai pas de téléphone, pas d’ordinateur, mais comment puis-je me défendre ?", a-t-il dit au cours de sa première interview à des médias non-japonais depuis son arrestation choc du 19 novembre.

Pendant la période de sa garde à vue, il n’avait droit qu’aux visites de ses avocats et du personnel consulaire de la France, du Liban et du Brésil, les trois pays dont il détient la nationalité. Mais le tribunal autorise désormais durant sa détention provisoire d’autres entrevues, limitées en nombre et durée (15 minutes).

Il pourrait rester en prison jusqu’à son procès, qui n’aura pas lieu avant des mois, selon son équipe de défense. Il risque jusqu’à 15 ans de prison.

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