CAN-2012 (Maroc/Algérie 4-0) : Les Lions de l’Atlas prennent une belle revanche et se positionnent en course
La sélection marocaine de football a battu son homologue algérienne par 4 buts à 0, samedi soir au nouveau stade de Marrakech, en match de la 4è journée du groupe D des éliminatoires de la CAN-2012, prenant par la même une belle revanche sur son adversaire du jour et en se positionnant dans la course à la qualification, juste avant le sprint final.
Pour entamer ce duel décisif, Eric Gerets, pariant visiblement sur un but précoce pour juguler les ardeurs des Algériens, a opté pour un style de jeu à l’Anglaise, avec des balles longues, à partir de la défense, dans le fond de la zone algérienne, afin de contourner le milieu de terrain adverse et arriver à la cage de Mbolhi Rais avec le minimum d’effort.
Cette méthode a, certes, déstabilisé la défense algérienne mais offrait peu d’occasions nettes aux Lions de l’Atlas qui en 20 minutes n’ont menacé concrètement leurs vis-à-vis qu’une seule fois sur un coup de tête de Chammakh qui rate de peu le cadre, à la réception d’un centre de Assaidi, particulièrement actif sur le flanc gauche.
Le premier but allait venir, en fin de compte, sur une balle arrêtée, un corner de la droite qui crée le cafouillage dans les 18 mètres algériens, exploité par le défenseur Benatia, qui place le cuire dans les filets déclenchant une vraie hystérie sur les gradins (26è minute).
Tout de suite après ce but, les Nationaux sont revenus à leur jeu habituel, consistant en la construction des offensives en passant par tous les compartiments, avant de percer la défense adverse par les flancs ou le milieu.
D’ailleurs, sur une de ces attaques, Hadji, surpris par la balle qui lui arrive aux pied alors qu’il était face-à-face avec le gardien algérien, essait de marquer à la "Madjar", mais la place dans les bras de Mbolhi.
Mais ce n’était que partie remise puisque Chammakh, qui reçoit la balle au fond, gagne son tête-à-tête avec le gardien algérien et double la mise (38è), déclenchant, cette fois-ci, la rage des joueurs algériens qui se sont lancés à l’assaut de la cage de Nadir Lamiaghri, mais le portier du Wydad s’en sort bien après avoir repoussé un tir sec dans un premier temps (37è), avant d’être sauvé par le montant droit, dans un deuxième (40è).
Malgré l’avantage au score (2-0 à la mi-temps), le onze national a maintenu la pression à la reprise, enchaînant les tentatives, dont la plus nette a été la passe sur le dos d’un défenseur algérien, repris par Chammakh dans une angle fermée, mais son tir est stoppé par le gardien (46è).
Le blocus imposé par les Marocains sur le camp adverse, grâce à une défense et un milieu de terrain solides et fermement placés, portant vers l’avant une attaque virevoltante et intraitable, a fini par museler complètement l’équipe algérienne qui n’arrivait plus à développer son jeu et se contentait d’encaisser.
Le coup de grâce allait venir des pieds de Youssef Hajji, jusqu’à ce moment là méconnaissable. Le joueur de l’AS Nancy, s’infiltre dans le coeur de la défense algérienne, prise de court par une passe à raz de terre dans le milieux, et trompe Mbolhi (60è), répondant au plafond exigé par le public marocain qui n’a cessé de scander "Le peuple exige 3 à 0", reprenant les slogans du printemps arabe, afin d’exprimer leur souhait s’assister à un " printemps" du football marocain.
Un souhait exaucé puisque l’homme de la rencontre sans conteste, Assaidi, voit ses efforts et sa brillante prestation récompensés de la plus belle manière après avoir inscrit le quatrième but (68è) : suite à une infiltration rapide, il malmène un défenseur, avant de figer le gardien sur un tir d’une angle impossible. Quelques minutes plus tard, le même Assaidi allait récidiver de la même manière, mais il a manqué de réussite cette fois-ci.
Les nationaux remportent ainsi leur 18è victoire contre l’Algérie, toutes compétitions confondues, contre neuf pour les Algériens et huit nuls. Il s’agit également d’un des plus larges scores enregistrés dans les face-à-face maroco-algériens.