« Bouteflika commence à retrouver sa voix », dit Sellal

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika se remet de son accident vasculaire cérébral de l’an passé, parle avec son équipe tous les jours et est suffisamment en forme pour gouverner après l’élection présidentielle du 17 avril, déclare son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal.

Abdelaziz Bouteflika, qui est âgé de 77 ans, est donné favori pour remporter la présidentielle de jeudi prochain et repartir pour un quatrième mandat de cinq ans. Il n’est pas apparu en public pendant la campagne.

En cas de réélection, il prévoit d’engager des réformes constitutionnelles pour renforcer la démocratie, indique Abdelmalek Sellal. Il y aura une limitation au nombre de mandats qu’un président peut effectuer et des pouvoirs accrus seront accordés aux partis d’opposition, ajoute Abdelmalek Sellal, qui a démissionné de son poste de Premier ministre pour diriger la campagne du chef de l’Etat.

"Il a la santé nécessaire pour assurer ses responsabilités. Je m’entretiens avec lui au téléphone tous les jours. Il suit la campagne au jour le jour", affirme le directeur de campagne, qui a accordé samedi un entretien à Reuters.

"Il commence à retrouver sa voix. Il lui faudra encore quelques jours avant de pouvoir à nouveau bien marcher", indique l’ex-Premier ministre. "Il n’est pas malade, il est en cours de rétablissement."

Abdelaziz Bouteflika, qui a passé trois mois en France l’an dernier pour se faire soigner, a fait une apparition à la télévision publique samedi aux côtés du ministre espagnol des Affaires étrangères.

On l’a aussi vu ce mois-ci avec le chef de la diplomatie américaine John Kerry, qui s’est rendu à Alger pour discuter coopération dans le domaine de la sécurité.

Les observateurs estiment que les cinq autres candidats n’ont que peu de chance face à un président sortant soutenu par le puissant Front de libération nationale (FLN), le parti qui domine la vie politique algérienne depuis l’indépendance.

Les chefs de l’opposition affirment pour leur part que cette volonté de se faire réélire encore une fois est le dernier souffle de la vieille garde du FLN et des généraux de l’armée algérienne qui se considèrent comme les gardiens de la stabilité et qui, pour la plupart, résistent au changement.

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