Bahreïn aurait échappé à un « complot étranger »

Le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa a annoncé lundi que le pays avait « mis en échec un complot étranger », dans une allusion possible à l’Iran, lors d’une rencontre avec les chefs de la force commune du Golfe qui s’est déployée dans son pays

"S’il avait réussi, ce complot se serait étendu à l’ensemble des pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Qatar, Oman et Koweït)", a déclaré le souverain dans des propos rapportés par l’agence officielle BNA.

Le roi Hamad a tenu ses propos lors d’une rencontre dimanche soir avec le commandant et les officiers du "Bouclier de la Péninsule", la force commune du CCG (Conseil de Coopération du Golfe) qui s’est déployée la semaine dernière à Bahreïn pour aider la dynastie sunnite des Al-Khalifa à contenir la contestation chiite.

Le souverain n’a pas précisé qui était derrière ce complot, mais sa déclaration du roi intervient alors que les relations sont tendues entre Bahreïn et l’Iran.

Téhéran a demandé dimanche à un diplomate bahreïni de quitter l’Iran en représailles à l’expulsion d’un diplomate iranien de Manama.

"Après les actions illogiques et incompréhensibles du gouvernement bahreïni (…) en particulier le renvoi d’un de nos diplomates, par mesure de réciprocité l’attaché de l’ambassade de Bahreïn a été convoqué et il lui a été demandé qu’un des diplomates de l’ambassade quitte l’Iran", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast.

Le quotidien bahreïni al-Watan a rapporté lundi que les autorités avaient accordé 72 heures à un diplomate iranien pour quitter le pays, l’accusant de "violations" dont l’acheminement d’armes à Bahreïn.

L’Iran avait rappelé son ambassadeur à Manama mercredi pour protester contre la répression par le pouvoir sunnite bahreïni des manifestants en majorité chiites.

Le chef de la diplomatie Ali Akbar Salehi a pour sa part demandé le départ des forces étrangères de Bahreïn, dans une référence aux forces du Golfe.

Le roi a affirmé que les forces du Bouclier de la Péninsule dans son pays "n’ont pas pour mission de préserver la sécurité intérieure, mais de défendre les pays du CCG".

L’Arabie saoudite, les Emirats et le Qatar ont dépêché la semaine dernière des troupes à Bahreïn en répondant selon Ryad à "une demande de soutien" des autorités du royaume.

Les relations entre Bahreïn et l’Iran ont souvent été tendues au cours des trente dernières années.

Dès son instauration en 1979, le régime islamique iranien avait appelé les chiites à manifester contre l’émir sunnite de Bahreïn, et tenté de raviver les revendications iraniennes de souveraineté sur l’archipel, auxquelles le Chah avait renoncé en 1970.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite