Attentats de Bruxelles: trois kamikazes identifiés, un quatrième homme recherché
Trois kamikazes des attentats de Bruxelles, tous liés aux attentats de Paris, ont été identifiés par les enquêteurs, et un quatrième homme, non encore identifié, est en fuite et activement recherché.
Un développement capital dans l’enquête est intervenu avec l’identification, annoncée mercredi par le procureur fédéral belge, de deux des kamikazes, les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui. Tous deux se sont fait exploser mardi à une heure d’intervalle, le premier à l’aéroport, le second à la station de métro Maelbeek, a déclaré le procureur Frédéric Van Leeuw.
Un quatrième homme – qui figure avec Ibrahim El Bakraoui et Laachraoui sur une photo de vidéo-surveillance en train de pousser des bagages à l’aéroport – est en fuite et activement recherché. Il n’a pas été identifié par les enquêteurs. "Son sac contenait la charge la plus importante", selon le procureur. Cette charge a explosé plus tard que prévu, "après l’arrivée du service de déminage", ce qui a sans doute évité un bilan encore plus lourd.
La présidence néerlandaise de l’UE a convoqué pour 16h00 (15h00 GMT) à Bruxelles une réunion extraordinaire des ministres de l’Intérieur et de la Justice des pays de l’Union sur les attentats et leurs suites. Des représentants d’institutions de l’UE y participeront également. La réunion, lors de laquelle les partenaires européens de la Belgique lui exprimeront leur solidarité, doit permettre de dresser un état des lieux de la lutte anti-terroriste et de l’application de la législation européenne dans des domaines liés au terrorisme.
Selon les informations données par le procureur, Ibrahim et les deux autres assaillants de l’aéroport ont préparé leur attentat depuis un appartement de Schaerbeek, une autre commune de Bruxelles. Outre un drapeau de l’EI, la fouille de cet appartement a permis de découvrir un atelier de fabrication de bombes: "15 kilos d’explosifs de type TATP, 150 litres d’acétone, 30 litres d’eau oxygénée (deux des produits qui servent à fabriquer le TATP, ndlr), des détonateurs et une valise remplie de clous et de vis", selon le procureur.
En attendant un bilan définitif, le gouvernement belge a indiqué que "probablement plus de 40 nationalités" figuraient parmi les victimes.