Attentat Hariri : les juges entament leurs délibérations dans le procès de quatre suspects

Les juges du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) vont entamer une phase de délibérations dans le procès de quatre hommes accusés d’avoir participé en 2005 à l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, après la clôture des déclarations finales vendredi.

"Les juges vont désormais se retirer pour délibérer, avant de rendre un jugement en temps voulu", a annoncé le TSL dans un communiqué, sans en donner de date exacte.

Rafic Hariri, Premier ministre sunnite du Liban jusqu’à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005, lorsqu’un kamikaze a fait sauter une camionnette remplie d’explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth.

La lecture des déclarations de clôture marquait la dernière phase du procès des suspects, tous membres présumés du mouvement chiite Hezbollah, plus de 13 ans après cet attentat qui a coûté la vie à 21 autres personnes et a fait quelque 226 blessés.

Pendant neuf jours, les juges ont entendu les derniers arguments de l’accusation et de la défense. Les représentants des victimes se sont également exprimés, donnant "un résumé des vues et des préoccupations des victimes dans leur plaidoirie", selon le communiqué.

Dix-sept victimes participant à la procédure ont assisté aux audiences, a précisé le TSL, qui siège dans la banlieue de La Haye, aux Pays-Bas.

D’après le TSL, plus de 300 personnes ont témoigné dans le cadre du procès, qui s’est ouvert en 2014 devant ce tribunal des Nations unies établi pour juger les responsables de la mort de M. Hariri.

Saad Hariri, son fils et actuel Premier ministre libanais, avait fait le déplacement à La Haye afin d’assister au premier jour des déclarations de clôture du procès.

"Nous avons demandé justice parce que nous pensons que la justice et la vérité protègent le Liban", avait-il déclaré aux journalistes.

Les juges doivent à présent se prononcer sur le rôle des quatre suspects, qui sont jugés en leur absence, sans avoir été en contact avec les avocats qui les représentent.

Le Hezbollah, qui a rejeté toute paternité de l’assassinat, a refusé de livrer les suspects malgré plusieurs mandats d’arrêt émis par le TSL.

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