Attaque de Ben Guerdane en Tunisie : 28 terroristes, 10 agents et 7 civils tués
Vingt huit terroristes ont été tués et 7 autres arrêtés dans les accrochages en cours, depuis les premières heures de lundi, entre les forces armées tunisiennes et des assaillants à Ben Guerdane (sud-est), à la frontière libyenne, indique un nouveau bilan officiel provisoire.
Sept civils sont à déplorer dans cette opération, indiquent les ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur dans un communiqué conjoint.
Les autorités tunisiennes avaient décrété le couvre-feu, entre 19H00 et 05H00, à Ben Guerdane, après avoir appelé les citoyens "à rester chez eux", tout en mettant des numéros de téléphone à leur disposition pour signaler tout agissement.
"La traque de ces groupes se poursuit de la part de forces combinées, avec la sécurisation des entrées de la ville et des sites névralgiques", avaient souligné les mêmes sources dans un précédent communiqué.
Elles ont également fait part "de l’intensification des patrouilles aériennes dans la région et au niveau de la bande frontalière, ainsi que la fermeture des poste-frontières à Ras Jedir et Dehiba", les deux principaux points d’accès entre les deux pays.
Au terme d’une réunion d’urgence convoquée par le chef de gouvernement Habib Essid, les ministres de la Défense nationale et de l’Intérieur ont été dépêchés pour "superviser" les opérations militaires dans la zone sud-est, où de grands renforts ont été envoyés pour maîtriser la situation et pourchasser les assaillants.
Mercredi dernier, cinq membres d’un groupe armé venant de Libye ont été tués dans des affrontements avec les forces armées tunisiennes dans une commune proche de Ben Guerdane.
Un colonel de l’armée a été blessé dans l’assaut donné à la maison où s’étaient réfugiés les terroristes dans la localité de Laaouija, à 12 km du chef-lieu de la province. Un citoyen a été mortellement touché dans les affrontements.
Les autorités tunisiennes nourrissent de vives préoccupations quant aux risques de détérioration de la situation sécuritaire dans le pays voisin, dans le cas d’une intervention militaire occidentale.