Après les annonces de Macron, les gilets jaunes préparent leur acte 24

Deux jours après les annonces d’Emmanuel Macron, les "gilets jaunes" battront à nouveau le pavé samedi pour l’acte 24 de leur mouvement, à Strasbourg, où un appel "international" a été lancé, mais aussi à Toulouse ou Paris, avec une fois encore la crainte de débordements.

Opération escargot sur le périphérique lyonnais, "marche sur les médias" à Paris ou marche nocturne à Cambrai… Dans toute la France, des "gilets jaunes" toujours combatifs invitent à se joindre à des manifestations, pour montrer au président de la République que ses annonces de jeudi ne font pas retomber leur colère.

L’accès au sommet de la Roche de Solutré a été interdit pour samedi par la préfecture de Saône-et-Loire, mais le déploiement d’un "gilet jaune géant" sur la célèbre falaise est toujours prévu par les organisateurs de cette action.

Emmanuel Macron a tenté de tendre la main aux "gilets jaunes" lors de sa conférence de presse à l’Elysée en saluant les "justes revendications à l’origine" de ce mouvement qui, depuis le mois de novembre, a profondément changé la tournure de son quinquennat. Le tout assorti de la promesse de déployer "plus de fonctionnaires sur le terrain", de réduire "significativement" l’impôt sur le revenu ou de supprimer l’ENA.

Samedi, l’ampleur de la mobilisation permettra de mesurer la réaction de la rue. Le 20 avril, les "gilets jaunes" étaient 27.900 dans toute la France, selon le ministère de l’Intérieur, 100.000 selon leur propre décompte.

A Strasbourg, le mouvement a lancé sur les réseaux sociaux un appel dit "international" à manifester à partir de 13H00 en direction du Parlement européen, à un mois des élections européennes. La page Facebook dédiée rassemblait vendredi 3.500 personnes intéressées, les organisateurs espérant attirer aussi des manifestants allemands et belges.

La préfecture a interdit toute manifestation dans certains secteurs de l’île formée par le centre-ville historique, le parvis de la gare ainsi que les abords des institutions européennes.

"On est sur un niveau de vigilance très importante", confie une source policière, tout en soulignant que, vendredi à la mi-journée, il n’y avait "pas de mouvement structuré de l’étranger annoncé".

A Paris, une manifestation partira du quartier de Montparnasse sous le mot d’ordre de "Riposte générale", à l’appel notamment de la CGT. Elle devrait opérer une jonction avec les "gilets jaunes".

Alors que l’épisode 23 du mouvement avait été marqué par les "suicidez-vous" lancés aux policiers par certains manifestants, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a dénoncé "un rituel de la violence".

"Il s’agit de mettre en cause le président de la République, de façon systématique, ils n’ont pour seul désir que de faire tomber nos institutions", s’est-il indigné à la veille de la 24e journée de mobilisation.

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