Appel international à la mobilisation face aux violences infligées aux femmes

Le premier Forum mondial des femmes francophones a appelé mercredi à Paris à la mobilisation face aux violences infligées aux femmes, au premier rang desquelles celles commises dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Quatre cents femmes de 77 pays francophones étaient réunies au musée du Quai Branly à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, à l’initiative de la ministre déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui.

Elles ont lancé un appel aux chefs d’Etat de l’espace francophone pour que "le principe universel des droits des femmes (…) trouve au quotidien sa pleine mise en oeuvre".

L’idée du Forum est "née de la colère et de l’indignation" de Mme Benguigui, lors de sa première visite en juillet 2012 dans le Nord Kivu en RDC, où "le viol est devenu une arme de destruction massive" contre des "centaines de milliers de femmes, de fillettes, parfois de moins de deux ans, victimes d’une guerre sans images", a-t-elle dit.

"Le viol n’est pas une valeur francophone, l’excision n’est pas une valeur francophone, la lapidation n’est pas une valeur francophone", a-t-elle déclaré.

Invité de la première table ronde, le Dr Denis Mukwege, gynécologue-obstétricien congolais qui s’est spécialisé à Bukavu (est de la RDC) dans la chirurgie réparatrice des femmes victimes de viols et de graves mutilations sexuelles, a dénoncé "l’indifférence de la communauté internationale" face au drame qui dure depuis plus de 14 ans dans son pays, "une discrimination de plus", selon lui. Le viol n’est "pas un phénomène culturel" mais est bien lié à la guerre, a-t-il affirmé.

"On n’a pas besoin de plus de lois. En RDC, la loi n’est pas appliquée. Il faut lutter contre l’impunité, utiliser les instruments juridiques à notre disposition pour lutter contre les violences faites aux femmes", a-t-il ajouté.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite