« Appel de Paris » des responsables musulmans pour les chrétiens d’Orient

L’islam de France affiche sa solidarité envers les chrétiens d’Orient: de hauts responsables musulmans ont signé mardi un « appel de Paris » pour défendre ces « frères en Dieu » et tenter d’empêcher des jeunes de tomber dans le jihadisme.

Le texte, signé à la Grande mosquée de Paris, est porté par la coordination Chrétiens d’Orient en danger (Chredo), le président du Conseil français du culte musulman (instance représentative des 3,5 à 5 millions de musulmans de France) Dalil Boubakeur et ses vice-présidents Anouar Kbibech et Ahmed Ogras.

"Les signataires tiennent à réaffirmer leur soutien aux frères chrétiens d’Orient, pour la plupart arabes, ainsi que pour toutes les autres minorités de la région, qui sont victimes actuellement d’une grave campagne destructrice menée par ces groupes terroristes menaçant leur existence même", souligne cet "appel de Paris".

Le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur a évoqué devant la presse un "acte symbolique, fraternel, de solidarité et d’humanité" envers les chrétiens d’Orient, ces "frères en Dieu".

Cette "déclaration solennelle" s’accompagne d’un "plan d’actions", a précisé le président de la Chredo, Patrick Karam.

Ainsi, les "mosquées de France et d’Europe" seront appelées à dire des prières lors du prêche de vendredi prochain en solidarité aux chrétiens d’Orient "victimes de l’intolérance et de la barbarie", selon un communiqué.

En outre, une "conférence internationale" sur ce sujet se tiendra à Paris, probablement le samedi 6 décembre, avec autour de la table des religieux, laïcs, diplomates et responsables gouvernementaux.

Les signataires de l’"appel de Paris" entendent également prendre "à témoin la communauté musulmane pour demander à tous les responsables politiques de redoubler de vigilance face aux menées subversives qui ciblent les jeunes musulmans d’Europe, particulièrement les plus fragiles d’entre eux".

Les autorités françaises s’inquiètent du phénomène des départs vers la Syrie et, lors du retour en Europe, de risques d’attentats de la part des candidats au jihad les plus radicalisés.

Plus de 900 personnes seraient concernées, un chiffre englobant ceux qui sont déjà partis sur le théâtre des opérations, ceux en transit et ceux dont les services de renseignement ont la conviction qu’ils projettent d’y aller.

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