Après la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril, sous la pression conjuguée de la rue et de l’armée, une élection avait été fixée pour le 4 juillet pour lui trouver un successeur, mais elle avait été annulée, faute de candidats.
Le pouvoir a fixé la semaine dernière la date du scrutin au 12 décembre.
"J’annonce que je me présente à l’élection présidentielle", a déclaré samedi M. Bengrina, lors d’une conférence de presse à Alger.
Il a précisé que son objectif était "de rompre avec la tyrannie et la corruption et de rétablir la confiance entre le peuple et les institutions de l’Etat".
M. Bengrina a été ministre du Tourisme de 1997 à 1999 dans un gouvernement de coalition auquel a pris part son ancien parti, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste. Il a ensuite créé en 2013 le Mouvement El Bina avec d’autres dissidents du MSP.
Il s’était déjà présenté à la présidentielle du 18 avril, qui avait finalement été reportée suite à la démission de M. Bouteflika le 2.
Il s’agit du premier candidat à la présidentielle prévue le 12 décembre, rejetée par le mouvement de contestation, qui a débuté en février, à l’origine pour protester contre un 5e mandat de M. Bouteflika.
Ce mouvement réclame aujourd’hui le démantèlement du "système", l’appareil hérité des 20 ans de présidence Bouteflika avant tout scrutin ainsi que la mise en place d’institutions de transition, ce que refuse le pouvoir.