La société d’Etat, basée à Doha, est utilisée en tant qu’outil diplomatique au Moyen Orient, en dépit de ses affirmations de neutralité. C’est du moins ce qu’a affirmé un diplomate américain dans un télégramme révélé par Wikileaks.
"La chaîne d’information arabe, Al Jazeera sera toujours un instrument inlfuencé par le Qatar en dépit de ses affirmations de neutralité, et continuera à être l’expression, en dépit du manque de coordination, de la politique étrangère de cette nation" est il écrit dans le document.
Ce télégramme, datant de 2009, émet l’hypothèse de la transformation de la chaîne d’information en instrument diplomatique "pour renouer les relations entre les pays, en particulier ceux qui sont aigris par les émissions d’Al Jazeera, particulièrement les Etats Unis".
Dans un autre document, les diplomates américains se réfèrent à la station d’émission en la qualifiant de "station des décideurs politiques". Ils affirment également que la liberté d’expression n’existe pas dans les pays du Golfe.
"Le gouvernement du Quatar s’élève pour la liberté de presse partout ailleurs, mais ne la tolère pas chez lui" pouvait on entendre à l’ambassade américaine de Doha en juin 2009.
"C’est l’avis de l’ambassade des Etats Unis, et il est loin de la vérité" a déclaré Al Jazeera en réponse aux révélations de Wikileaks. La chaîne s’est ensuite affirmée "guidée par le principe de liberté de la presse".
Il est intéressant de remarquer que la chaîne diffuse une image plus positive des Etats Unis depuis l’élection de Barack Obama, affirment les diplomates.
La note faisait également état de "l’agacement du Qatar" face aux infractions de certains soldats américains à la douane. Les diplomates ont affirmé de leurs côtés que des mesures avaient été prises afin de régler ces tensions.