"Nous n’avons pas encore vu de coopération pour que l’enquête se déroule facilement et que toute la lumière soit faite. C’est ce que nous voulons voir", a dit Mevlüt Cavusoglu à l’agence de presse nationale Anadolu.
Ankara affirme que le principe d’une fouille du consulat a été acceptée par Ryad mais que cela n’a pas encore été possible car les deux parties divergent sur les modalités d’entrée dans ce qui est un territoire sous contrôle saoudien.
S’exprimant lors d’une visite officielle à Londres, le ministre a enjoint l’Arabie saoudite à laisser les "procureurs et experts pénétrer dans le consulat" afin de pouvoir mener à bien leurs investigations.
"Où a-t-il disparu? Là, au consulat", a souligné le chef de la diplomatie, ajoutant que "les discussions continuent" avec les autorités saoudiennes pour tenter de parvenir à un accord.
Jamal Khashoggi, qui collaborait notamment avec le Washington Post et critique du prince héritier Mohammed ben Salmane, est allé le 2 octobre au consulat saoudien chercher un document nécessaire à son futur mariage.
Quatre jours plus tard, des responsables turcs cités par les médias ont affirmé qu’il avait été tué dans ce bâtiment, des allégations aussitôt qualifiées d’"infondées" par l’Arabie saoudite, d’autant plus embarrassée par cette affaire qu’elle doit accueillir un sommet économique de premier plan du 23 au 25 octobre.