Le Maroc a déploré, dimanche 25 avril, « l’attitude de l’Espagne, qui accueille sur son territoire le dénommé Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du « polisario », poursuivi pour des crimes guerre sérieux et des atteintes graves aux droits de l’homme ».
« Le Royaume du Maroc exprime sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage, et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives », indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Selon le communiqué, l’attitude de l’Espagne suscite « une grande incompréhension et des interrogations légitimes » :
– Pourquoi le dénommé Brahim Ghali a été admis en Espagne en catimini et avec un faux passeport ?
– Pourquoi l’Espagne a jugé utile de ne pas en aviser le Maroc ?
– Pourquoi a-t-elle a opté pour son admission sous une fausse identité ?
– Pourquoi la justice espagnole n’a pas encore réagi aux nombreuses plaintes déposées par les victimes ?
« C’est pour cela que l’Ambassadeur d’Espagne à Rabat a été convoqué au Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, afin que lui soit communiquée cette position et pour exiger de lui les explications nécessaires sur l’attitude de son Gouvernement », souligne le communiqué.
Les victimes espagnoles des actes terroristes perpétrés par les séparatistes du polisario ont réclamé, samedi, l’arrestation immédiate du dénommé Brahim Ghali, admis dans un hôpital à Logrono, près de Saragosse, sous une identité algérienne et avec des papiers falsifiés pour échapper à la justice espagnole.
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Selon « Algérie Part« , le transfert en Espagne de Brahim Ghali a nécessité une prise en charge onéreuse, précisant que c’est l’Algérie qui a débloqué rapidement les fonds nécessaires pour financer cette hospitalisation.
« Ces derniers jours, de nombreux malades algériens ont été empêchés de partir à l’étranger pour se soigner faute d’une autorisation spéciale de sortie du pays imposée depuis mars dernier en raison de la fermeture des frontières du pays qui dure depuis plus d’une année », déplore le site algérien.
Et de souligner que « le traitement de faveur accordé par l’Etat algérien à Brahim Ghali est scandaleux au regard des difficultés et injustices subies par les Algériennes et Algériens lambda ».