"Un accord est désormais à portée de main", a-t-il indiqué sur son compte twitter, à l’issue d’une dernière réunion de négociation sur le sujet avec son homologue allemand Olaf Scholz à Hambourg en Allemagne.
Le ministre a ajouté avoir bon espoir qu’un accord puisse être finalisé à l’occasion d’un conseil franco-allemand prévu mardi près de Berlin, qui sera présidé par la chancelière allemande Angela Merkel et le chef de l’Etat français Emmanuel Macron.
Ce dernier est à l’origine des propositions de refonte de la zone euro et pendant des mois l’Allemagne a traîné des pieds sur le sujet, de crainte de devoir payer pour les autres pays.
Le ministre français de l’Economie et des Finances français n’a pas donné de détails sur les points de convergence.
Mais au vu des plus récentes prises de position des deux gouvernements, un accord se dessine sur la création d’un budget d’investissement de la zone euro.
L’Allemagne entend toutefois le limiter à seulement quelques dizaines de milliards d’euros, là où M. Macron souhaitait au départ plusieurs centaines de milliards d’euros.
Le Fonds de secours de la zone euro pour les pays très endettés, le Mécanisme européen de stabilité (MES) devrait voir ses compétences élargies. Il pourrait notamment accorder des prêts aux pays confrontés à des crises d’origine exogène (l’Irlande en cas de problèmes suite au Brexit par exemple).
Il ne devrait pas prendre néanmoins le nom de Fonds monétaire européen, contrairement à ce que souhaitait l’Allemagne, la France ayant refusé pour ne pas faire d’ombre au FMI, selon la presse allemande.
A l’inverse, Berlin a refusé l’idée d’une ministre des Finances ou d’un Parlement de la zone euro.
De même, les deux pays divergent encore sur l’achèvement de l’union bancaire, pour mieux protéger la zone euro de crises financières.
La France aurait aimé sans tarder créer une garantie de dépôt commune pour les tous les clients des banques de la zone euro. Mais Berlin exige que les banques, au niveau national, assainissent d’abord leurs comptes.