A la surprise générale, la gauche promise au rang de première force politique en France mais n’obtient pas la majorité
A la place de la république à Paris, plusieurs sympathisants de la gauche se sont rassemblés pour exprimer leur satisfaction d’avoir fait barrage à l’extrême droite qui avait remporté le 1er tour du 30 juin dernier mais qui s’est reléguée à la troisième place dans ce scrutin, derrière la coalition présidentielle (Ensemble) classée 2ème (164 à 174 sièges estimés).
Dans une réaction dès l’annonce des premières estimations, le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean Luc Mélenchon a pris la parole pour saluer la mobilisation électorale en vue d’“arracher un résultat que l’on disait impossible”.
“Notre peuple a clairement écarté la solution du pire pour lui. Ce soir le RN est loin d’avoir la majorité absolue”, s’est-il félicité, estimant qu’il s’agit là d’”un immense soulagement pour des millions de personnes qui constituent la nouvelle France”.
“Une majorité a fait un autre choix pour le pays”, que l’extrême droite, a ajouté M. Mélenchon, estimant que désormais “la volonté du peuple doit être confirmée”, réclamant la nomination d’un Premier ministre issu de sa coalition.
Longtemps donné favori du scrutin, le parti d’extrême droite présidé par Jordan Bardella n’a pas réussi son pari et serait crédité de 120 à 150 sièges à la chambre basse. Réagissant à ces résultats, M. Bardella a souligné devant ses militants que son parti continuera à jouer son rôle au sein des instances élues dans le pays et constituera une force politique pesant de tout son poids au niveau du Parlement européen.
Le camp présidentiel quant à lui qui pourrait, selon les projections provisoires, conserver entre 150 et 180 élus à l’Assemblée nationale a signé une performance notable pour le bloc central.
Prenant la parole, Gabriel Attal a affirmé que le pays se trouve à un moment historique, appelant les forces politiques à assumer leurs responsabilités et imaginer un modèle de gouvernance inédit dans l’intérêt de la France, car aucun des blocs politiques constitués n’a obtenu la majorité.
Sur un ton solennel, il a indiqué assumer sa responsabilité et respecter la tradition républicaine, annonçant qu’il présentera dès demain lundi sa démission en tant que Premier ministre.
Selon les observateurs, le Président de la République pourrait choisir de nommer un gouvernement technique dirigé par une personnalité qui fasse consensus, ce qui limiterait un blocage du pays, qui accueillera dans quelques jours les Jeux Olympiques. Mais le Palais de l’Elysée a opté pour la pondération, l’entourage d’Emmanuel Macron, cité par les médias, écartant pour le moment toute décision à ce sujet avant de voir la configuration définitive de l’Assemblée nationale.