Test de détection précoce du cancer du poumoni via un test sanguin: une première.
Une équipe de médecins niçois vient de rendre public un test de repérage précoce du cancer du poumon, grâce à une prise de sang. Selon l’équipe du professeur Paul Hofman, du centre hospitalier universitaire de Nice et du centre de recherche de l’Inserm de l’université de Nice Sophia-Antipolis, il s’agit d’une «percée extraordinaire dans le domaine des cancers pulmonaires invasifs».
«En 2008, nous avons eu l’idée d’utiliser cette technique de détection déjà employée sur des personnes ayant déclaré un cancer du poumon, mais en l’appliquant cette fois à des personnes qui étaient simplement à risque, pas encore atteintes d’une tumeur, explique le Pr Hofman. Nous avons choisi un groupe de 168 sujets, à Nice et à Nancy, atteints d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Chez cinq d’entre eux, soit 3%, le test sanguin a mis en évidence la présence de cellules tumorales circulantes qui jouent le rôle de sentinelle et d’alerte. Dans les mois qui ont suivi, un nodule tumoral est effectivement apparu chez ces cinq patients, confirmant à 100% la sensibilité du test. Tous ont pu alors être opérés à un stade précoce et elles sont considérées comme étant en rémission.»
Le dépistage précoce du cancer du poumon, l’un des plus meurtriers – la survie à cinq ans n’est que de 15% -, est crucial car, dans la plupart des cas, quand on découvre la tumeur à la radiographie, le traitement nécessaire est plus lourd et ses chances de succès moindres.