La « super Lune » apparaît dans le ciel d’Europe, après l’Asie-Pacifique
Après l’Asie-Pacifique, la « super Lune » pouvait désormais être admirée plus à l’ouest, notamment au-dessus de l’Europe où les Athéniens qui l’ont vu se lever depuis l’Acropole étaient plus chanceux que les Londoniens privés par les nuages de ce spectacle inédit depuis près de 70 ans.
La Lune, qui a atteint son point le plus proche de la Terre à 11H22 GMT et a été pleine à 13H52 GMT, devait être visible partout dans le monde une fois la nuit tombée. Mais le spectacle dépend avant tout de la météo.
Autour de l’Acropole, des centaines de Grecs et touristes rassemblés pour l’occasion n’ont pas été déçus: les quelques nuages dans le ciel se sont dissipés à temps pour que le globe lunaire apparaisse dans toute sa rondeur entre les colonnes du monument antique, avant de baigner le site de sa lueur, a constaté un photographe de l’AFP.
A près de 2.000 km plus au nord, Roman Kwiatkowski, psychothérapeute de Cracovie (Pologne), regardait le ciel de sa terrasse. "Je trouve la lune plus dorée que d’habitude, ce n’est pas la couleur argent froide ordinaire", a-t-il confié à l’AFP.
Quasiment sur le même méridien, mais en Afrique, des dizaines de personnes étaient réunies sur la plage Coco Beach à Dar es-Salaam, capitale économique de la Tanzanie, pour admirer le spectacle, selon un photographe de l’AFP.
Varsovie, Amsterdam, Rome ou Londres étaient bien moins chanceux. Dans la capitale anglaise, les nuages ne permettaient même pas d’apercevoir le sommet du Shard, le gratte-ciel le plus haut d’Europe avec ses 309 mètres. En Allemagne, de gros nuages empêchaient de voir la "super Lune" sur une grande partie du territoire.
En revanche, de nombreux Lisboètes se sont massés sur les bords du Tage, le fleuve qui traverse la capitale portugaise, pour assister à la lente apparition de la "super lune" au-dessus du pont Vasco da Gama, par un temps clair et dégagé. "Je ne pouvais pas rater ça. C’est la première fois que je prends en photo une super lune, c’est fantastique", a déclaré, enthousiaste, un photographe amateur présent sur place, interrogé par la télévision portugaise.
Plus tôt, c’est l’Asie qui a salué la "super Lune". A Sydney, des milliers de personnes ont afflué sur une petite plage de la banlieue est de la ville, et de bruyantes acclamations ont retenti lorsque l’astre a fait de brèves apparitions entre d’épais nuages gris, avant de disparaître.
"C’est vraiment bien", a déclaré à l’AFP Aidan Millar-Powell, dans une ambiance festive sur cette plage bondée.
"Les gens veulent voir ça parce que ça arrive une fois tous les 100 ans. Ils ne veulent pas mourir sans pouvoir dire +j’ai vu la super Lune+", a ajouté Aidan.
"Je n’ai jamais vu une Lune aussi grande", a déclaré à l’AFP Lee Pak-kan. "La Lune est assez orange aussi, c’est assez spécial", a-t-il dit.
A Bali, île la plus touristique d’Indonésie, des surfeurs devaient profiter eux des plus grandes vagues au moment de la pleine "super Lune", grâce à l’influence de l’astre sur les marées.
La "super Lune" était largement visible aussi d’Inde même si à New Delhi, la capitale la plus polluée au monde, les habitants luttaient pour l’apercevoir au milieu du brouillard toxique qui surplombe la ville depuis plusieurs semaines.
La Lune se trouve lundi à "seulement" 356.509 km de la Terre, contre une distance moyenne de 384.400 km. Il faut remonter au 26 janvier 1948 pour avoir une "super Lune" dont la distance avec la Terre soit inférieure, et il faudra attendre le 25 novembre 2034 pour que la Lune se rapproche davantage de la Terre, selon Pascal Descamps, de l’Observatoire de Paris.
De plus, "comme le système Terre/Lune se rapproche du moment de l’année où il est le plus proche du Soleil (le 4 janvier 2017), la Lune reçoit plus de lumière du soleil que d’habitude, ce qui augmente sa luminosité apparente", explique l’Association astronomique irlandaise (IAA).
Le phénomène est visible de partout à l’oeil nu quand le ciel est dégagé, mais avec des jumelles ou un télescope, la surface lunaire peut être observée comme jamais.
A Taïwan, le Musée astronomique de Taipei a installé plusieurs téléscopes dans le centre-ville, où le phémonène peut aussi être observé du sommet de la Tour 101, l’un des gratte-ciel les plus élevés au monde.
Source AFP