"La menace existe" car "l’extrême droite n’a jamais été aussi haute depuis plus de 30 ans, mais la France ne cédera pas", a déclaré le chef de l’Etat dans cet entretien publié lundi, à quelques heures d’un mini-sommet européen qui réunira les dirigeants français, allemand, italien et espagnol à Versailles (banlieue parisienne).
La France "a conscience que le vote du 23 avril et du 7 mai déterminera non seulement le destin de notre pays mais aussi l’avenir-même de la construction européenne", fait valoir François Hollande dans cette interview accordée aux quotidiens Le Monde, Süddeutsche Zeitung, La Stampa, La Vanguardia, The Guardian et Gazeta Wyborcza.
"Car si d’aventure la candidate du Front national l’emportait, elle engagerait immédiatement un processus de sortie de la zone euro et même de l’Union européenne", souligne-t-il.
"C’est l’objectif de tous les populistes, d’où qu’ils soient: quitter l’Europe, se fermer au monde et imaginer un avenir entouré de barrières de toutes sortes et de frontières défendues par des miradors", poursuit François Hollande, dans une allusion à son homologue américain Donald Trump.
Ainsi, s’assigne-t-il pour "ultime devoir" avant de quitter l’Elysée à la mi-mai "de tout faire pour que la France ne puisse pas être convaincue par un tel projet, ni porter une si lourde responsabilité".
Avec afp