Le ministre français de l’Intérieur annonce « une riposte graduée » après le refus d’Alger « d’appliquer le droit international »
L’Algérie a fait savoir lundi via un communiqué qu’elle ne donnerait pas suite à la liste d’une soixantaine de ressortissants dangereux que la France souhaite expulser. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé « une riposte graduée » après le rejet de cette liste,
« Je regrette que l’Algérie refuse d’appliquer le droit international », a déclaré Bruno Retailleau, alors que la crise entre Paris et Alger s’envenime avec la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, que la France juge arbitraire.
Le ministre de l’intérieur a ainsi annoncé « une riposte graduée sera engagée », » comme l’a décidé le Comité Interministériel sous la présidence du Premier ministre ». Cela signifie la « suspension des accords de 2007 pour l’exemption de visa aux détenteurs de passeports diplomatiques« , a indiqué le ministre sur France inter.
Dans un communiqué publié quelques minutes plus tôt, les autorités algériennes avaient « invité » Paris « à suivre le canal d’usage [pour une telle procédure], en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats ».
« Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises » et les ont « invitées à suivre le canal d’usage, en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats », a précisé un communiqué du ministère des affaires étrangères.
Le secrétaire général du ministère des affaires étrangères, Lounès Magramane, a reçu lundi le chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie, au sujet d’une liste, reçue le 14 mars, de ressortissants algériens « faisant l’objet de décisions d’éloignement du territoire français », selon le ministère.