"Nous sommes en train de nous faire expulser du Venezuela: on nous a confisqué nos passeports, on ne nous a pas communiqué la raison de l’expulsion, pas plus que nous n’avons de document qui justifie pourquoi on nous renvoie du pays", a affirmé l’Espagnol Esteban Gonzalez Pons, l’un des cinq députés européens (tous du Parti populaire européen, droite et centre-droit), dans une vidéo tournée depuis l’aéroport de Caracas-Maiquetia.
"Nous sommes la première délégation internationale qui allait rendre visite au président par intérim Juan Guaido. La question n’est pas qu’on ne nous laisse pas entrer, mais qu’on ne laisse le président par intérim voir aucune autorité étrangère au Venezuela", a-t-il également déploré.
Juan Guaido a aussitôt dénoncé sur Twitter "l’usurpateur qui fait monter le coût de ce qui est un fait: la transition. Exerçons toute la pression nécessaire pour parvenir à la fin de cette usurpation. Continuons!"
Le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Maduro, Jorge Arreaza, a expliqué sur le même canal que "par voies officielles diplomatiques", Caracas avait "notifié il y a plusieurs jours au groupe d’eurodéputés qui prétendaient visiter le pays, à des fins conspiratives, qu’ils ne seraient pas admis, et il leur a été demandé de renoncer et d’éviter ainsi une autre provocation".
Le régime de Nicolas Maduro, soutenu par la Russie, la Chine, la Turquie, l’Iran et Cuba, contrôle les frontières du pays. Juan Guaido, chef du Parlement qui s’est auto-proclamé président par intérim le 23 janvier, est pour sa part reconnu par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, sans avoir les leviers du pouvoir exécutif.