Auteurs d’une entrée en lice bien négociée face aux Blacks Stars du Ghana (groupe C), les Lions de l’Atlas disputeront le deuxième « round », contre les Iles Comores, certes, avec la casquette de favoris… Cependant, le football est loin d’être ce sport de pronostics avant-match et seules les 90 minutes décideront de l’équipe qui empochera les 3 points.
Face aux coéquipiers des frères Ayew, les Marocains ont dû faire avec les nombreuses absences qui ont frappé la sélection à la dernière minute. Une attaque largement remaniée pour compenser les blessures de ceux qui ont l’habitude d’y être alignés.
Grâce à leur motivation et leur discipline tactique du début du match jusqu’au coup de sifflet final, les Nationaux se sont imposés grâce à un but salvateur de Boufal mais surtout à un Bounou « Oliver Kahnesque ».
Lors de la deuxième journée, le sélectionneur national, Vahid Halilhodžić, pourrait compter sur le retour de certains de ses cadres, mais surtout sur la confiance acquise par ses jeunes, dont tout un peuple attend toujours le meilleur.
De la confiance, certes, mais de la vigilance surtout
Le piège de miser sur une victoire au premier match pour se projeter dans la suite d’une compétition est toujours à redouter. Et les exemples dans ce sens sont assez nombreux surtout pour le Maroc.
Ceci pour ainsi dire que les matchs sont à négocier l’un après l’autre, chacun selon ses spécificités et les marques distinctives de l’équipe adverse. Sur le papier, tout semble bien aller en faveur des Lions de l’Atlas. Mais, les Iles Comores, après leur premier revers vont, sûrement, être un peu plus réalistes, lors de cette rencontre décisive pour leur qualification.
Les Comores: une première historique… mais ratée
Parfois l’envie et les belles intentions ne suffisent pas. Les Iles Comores, petit Poucet de cette édition, ne sont pas parvenues à concrétiser leur domination face au Gabon. Plus incisifs, les Cœlacanthes ont appris une leçon de réalisme (1-0) face à des Panthères, qui rejoignent le Maroc en tête du groupe C.
Pourtant, les Iles Comores ont montré de bons signes. Elles ont eu le contrôle du match dès le coup de sifflet, s’installant dans le camp gabonais et se procurant plusieurs occasions.
Des absences et de la tactique
Coup de maître de Halilhodžić. Le franco-bosniaque a su bien placer « ses pions » pour infliger un « échec et mat » en fin de compte. En alignant Samy Mmaee en milieu de terrain à la place de Sofyan Amrabet, il a donné plus de solidité à ce secteur du jeu. Mmaee est en même temps capable de remplacer Achraf Hakimi lorsqu’il fait ses montées, tout en diminuant le danger que peuvent créer les frères Ayew. Dans le jeu de tête, il était également très remarquable.
Aboukhlal en attaque a aussi apporté beaucoup de danger, avec sa vivacité et ses mouvements, comme dans l’action sanctionnée par le but victorieux. Il a réussi à bloquer plusieurs joueurs pour laisser un espace vide à Boufal qui n’avait qu’à conclure.
Bounou… L’ange salvateur
Considéré comme l’un des meilleurs gardiens au monde, l’ancien wydadi au visage enfantin mais au caractère affirmé, sait se hisser au meilleur de lui même à force de travail et de concentration.
Capable de diriger ses coéquipiers en défense, il est aussi exemplaire notamment grâce à son tempérament de gagnant et son refus de la défaite. Ces caractéristiques ainsi que ses exploits sur le terrain lui ont permis de sortir une parade magistrale, qui demeurera, à bien des égards, le tournant du match.