Il n’est un secret pour personne que l’Iran qui s’enorgueillit de contrôler quatre capitales Arabes que sont Beyrouth, Sanaa, Damas et Baghdad , rêve d’en rajouter une cinquième à son palmarès. Alger est toute désignée pour prendre cette place. Faut-il être certain qu’elle ne l’est déjà, sous la coupe politique et stratégique du poulpe iranien.
Depuis de longues années, l’Iran, porte-drapeau de la révolution khomeyniste, conquérante et dominatrice, avait essayé d’implanter son idéologie d’un islam subversif dans la région du Maghreb. Sans grand succès puisque l’homogénéité de la doctrine religieuse de cette région l’a jusqu’au jour d’aujourd’hui rendu presque imperméable à l’influence chiite. Sauf quelques îlots qui relèvent plus de la démonstration folklorique que de la subversion religieuse.
Le Maghreb est donc resté de longues années à l’abri de cette tentation d’infiltration et de déstabilisation concoctée par le régime iranien pour prendre pied dans cette région d’Afrique du Nord si proche de l’Europe et si importante pour l’Afrique.
Il a fallu que l’Algérie vive un des pires moments de son histoire, avec un régime dont la vision politique est complètement dévastée par le maintien au pouvoir d’une classe militaire et politique cacochyme pour que le régime iranien puisse trouver écho à ses pulsions destructrices.
Aujourd’hui l’axe Alger Téhéran est de plus en plus actif. Le régime algérien fournit une ouverture inespérée pour l’Iran et son influence dans la région. Et ce n’est donc pas un hasard si les deux pays adoptent la même de soutien à l’égard des forces de la destruction comme le Hezbollah libanais, les Houtis au Yémen ou les milices chiites en Irak.
D’ailleurs, c’est au Hezbollah libanais qu’Alger semble avoir confié la mission d’entraîner les séparatistes du Polisario à l’art de la guérilla. Faire passer de l’Iran via le Liban l’expertise de monter des opérations terroristes et le savoir-faire dans le domaine des explosifs ..Telle est la mission des nombreuses rencontres entre opérationnels du Hezbollah et les chefs séparatistes du Polisario sous le regard conspirateur et complice des militaires algériens.
En tentant de se mêler de ce conflit territorial à l’invitation de l’Algérie, les iraniens profitent de cette tension territoriale sur fond d’obsessions algériennes pour interférer dans une région vitale pour la paix et la stabilité dans le monde.
Le rapprochement et la coopération avec le Polisario par le biais des experts de son bras armé au Liban le Hezbollah a été opportunément encouragé par le régime algérien dans le but de créer une équation de guerre favorable aux séparatistes du Polisario et leur parrain algérien. D’ailleurs c’est cette nouvelle donne constatée par le Maroc qui a provoqué les tensions et la rupture entre Rabat et Téhéran.
C’est connu. L’influence iranienne se consolide souvent dans des contextes de guerre civile et de chaos comme le montre les exemples irakien yéménite libanais ou syrien. Les stratèges iraniens tentent à travers ce soutien au Polisario de créer en Algérie les mêmes conditions d’instabilité.
Déjà l’Iran pose une menace vitale séreuse pour la sécurité de la région du golfe et du moyen orient. Sa course effrénée vers l’acquisition de l’armement nucléaire, le développement d’un programme balistique des plus destructifs, ses liens structurels avec de nombreuses organisations terroristes et autres milices armées, font de l’Iran un facteur d’instabilité et de chaos.
Et c’est cette instabilité et ce chaos que les iraniens rêvent d’exporter vers la région du Maghreb à travers la porte algérienne généreusement ouverte à leurs lubies de domination.
A travers l’Algérie avec un régime faible politiquement, contesté socialement, rêvant de plonger l’ensemble de la région dans le guerre, les iraniens détiennent un pion malléable.
C’est à l’aune de cette influence maléfique que L’Iran exerce sur le pouvoir algérien qu’il faut comprendre la dernière sortie du ministre algérien des affairées étrangères Ramtane Lamamra de vouloir traiter la question des séparatistes du Polisario au sein de la Ligue arabe lors de son prochain sommet prévu en mars Alger.
Ce projet avorté vise manifestement à créer des tensions supplémentaires au sein de la Ligue arabe et à affaiblir une structure arabe, censée porter la contestation contre l’influence grandissante de Téhéran. Cela montre aussi que le régime militaire algérien se transforme en agent d’influence de l’Iran dans la région du Maghreb.