Après quinze jours de déconfinement et une épidémie de coronavirus qui semble refluer, le monde des soignants a les yeux rivés lundi sur le lancement du « Ségur de la Santé », vaste concertation destinée à améliorer ses conditions de travail, ses rémunérations et la prise en charge des malades.
Le long week-end de l’Ascension a vu rouvrir les portes des églises et de quelques mosquées pour fêter l’Aïd, mais aussi celles des mairies pour adouber les maires victorieux au premier tour, comme à Tourcoing (Nord) le ministre de l’Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin.
Dans les services hospitaliers, la pression se relâche un peu. Dimanche soir, le bilan s’élevait à 28.367 morts en France depuis le 1er mars. Un décompte qui n’inclut pas les décès enregistrés depuis jeudi dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux, dont les données seront réactualisées lundi.
Si les autorités se veulent prudentes, certains signes semblent encourageants. « On a fait une enquête sur la première semaine de déconfinement et on a mesuré que le virus circulait très peu dans les cabinets de médecine générale et très certainement dans l’ensemble de la population », a relevé sur BFMTV Jacques Battistoni, président du syndicat de généralistes MG France.
« Les indicateurs sont plutôt très favorables », a relevé pour sa part la directrice générale de Santé publique France, Geneviève Chêne, sur France 2, soulignant que « la circulation du virus reste faible ». « La première vague est finie, c’est certain », même s’il est « beaucoup trop tôt » pour dire que l’épidémie est derrière nous, a renchéri Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève sur BFMTV.
C’est dans ce contexte un peu moins sombre – avec des Français qui se ruent sur les laboratoires pour se faire tester – que s’ouvre lundi le « Ségur de la Santé ».
Cette grande concertation, du nom de l’avenue où se trouve le ministère de la Santé, lancée par le ministre Olivier Véran, doit aboutir « mi-juillet ». Elle répond à la promesse d’Emmanuel Macron qui avait évoqué fin mars « un plan massif d’investissement et de revalorisation » pour l’hôpital.