Dans cette seconde séquence, Mélenchon (qui sera l’invité du Grand Jury de RTL dimanche) réagit à l’interview de Xavier Mathieu, délégué CGT des Continental de Clairoix, par David Pujadas, le 21 avril 2009. Au milieu d’une centaine de salariés, le syndicaliste avait participé au saccage de la sous-préfecture de Compiègne. Pujadas en ouverture de son JT demande à son interlocuteur s’il regrette ce geste désespéré et si "la fin justifie les moyens". Mélenchon délivre sa vision et dépeint Pujadas en représentant du patronat qui somme les classes laborieuses "de s’humilier", de "se prosterner".
Contacté par Le Point, David Pujadas ne souhaite pas entrer dans un processus de polémiques à escalade avec Mélenchon. C’est donc Thierry Thuillier, le directeur de l’information de France Télévisions, qui prend la défense de son journaliste. "Les critiques comme la contradiction nourrissent le débat démocratique, pas l’anathème", rétorque-t-il dans un communiqué publié vendredi soir. Nous rappelons que M. Mathieu, délégué CGT, a pu s’exprimer dans le cadre du 20 heures en répondant aux questions de David Pujadas. Cela démontre que France 2, comme toutes les chaînes du service public, tient aux principes du pluralisme et de l’équité. Ce sont ces valeurs qui fondent la démarche de nos rédactions. Nous continuerons sur cette voie, la seule qui a permis aux journaux de France 2 de gagner la confiance d’un nombre croissant de téléspectateurs ces dernières années."
Ce n’est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon s’en prend aux journalistes, cette "sale corporation vendeuse de papiers" (sic). Il est vrai que les politiques ne vendent rien, sinon de fausses promesses de grands soirs et de lendemains qui chantent.