Signé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita et le Secrétaire d’Etat auprès du ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth, Andrew Murrison, chargé de la région MENA et du développement international, cet accord entrera en vigueur une fois que les accords UE-Maroc cesseront de s’appliquer pour le Royaume-Uni, après le Brexit.
Outre cet accord, les deux parties ont procédé à la signature de trois instruments juridiques, à savoir la déclaration politique entre le Maroc et le Royaume Uni et deux accords sous forme d’échange de lettres, portant, d’une part, sur un mécanisme de règlement des différends et, d’autre part, sur un accord mutuel sur l’accès au marché britannique de l’ensemble des produits issus, notamment, de la région du Sahara marocain.
"S’il est vrai que les trois instruments juridiques sont signés dans la perspective d’une sortie du Royaume Uni de l’Union européenne, il n’en demeure pas moins qu’ils ne préjugent en rien du débat national interne au Royaume Uni concernant le Brexit. Leur entrée en vigueur est prévue après la sortie officielle du Royaume Uni de l’Union européenne", a expliqué M. Bourita dans une déclaration à l’issue de la cérémonie de signature.
En revanche, ces instruments permettent de circonscrire l’impact d’un Brexit, notamment sur les relations économiques et commerciales entre les deux pays, et de transformer ce défi en véritable opportunité pour le développement continu de nos relations bilatérales, a-t-il affirmé.
La transposition au niveau bilatéral de l’Accord d’association, est un moyen de préserver l’ensemble des acquis, politique, juridique, économique, sectoriel et territorial, obtenus dans le cadre des relations stratégiques entre le Maroc et l’Union Européenne.
Avec cet accord, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne ne créera aucune rupture dans la relation bilatérale entre le Royaume Uni et le Maroc. L’accord assure une transition harmonieuse, qui maintient la fluidité des échanges et garantit leur sécurité, tandis que l’échange de lettres sur le mécanisme de règlement des différends peut être conçu comme un mécanisme de prévention.
De même, le deuxième échange de lettres permet aux produits issus de toutes les régions du Maroc, y compris des provinces du sud, d’accéder, aux mêmes conditions et sans discrimination aucune, au marché britannique. La réciprocité s’applique également.
Ainsi, la continuité et la visibilité nécessaires aux opérateurs économiques, ainsi que la sécurité indispensable au développement d’investissements croisés sont assurés. De même, a ajouté M. Bourita, la complémentarité déjà effective entre les économies des deux pays est consolidée.