Reto Schneider, de Swiss Re, prend cette analyse très au sérieux. Ce spécialiste de la réassurance, qui s’occupe de régler les factures des catastrophes naturelles, envisage déjà le pire: «Si les transformateurs à haute tension brûlaient par centaines, nous devrions vivre sans courant pendant des semaines, voire des mois. Car les fabricants ne pourraient pas les remplacer rapidement. Nous n’avons aucune expérience d’un tel scénario. Cela pourrait ressembler à un état de guerre», imagine Reto Schneider.
Les hôpitaux devraient utiliser leurs génératrices à essence, mais l’approvisionnement poserait problème après quelques jours seulement. Quant aux banques, elles seraient aussi paralysées en cas de panne généralisée d’électricité. Le spécialiste conseille aux entreprises de moderniser leurs infrastructures pour résister aux conditions extrêmes.