"Nous pouvons maintenant dire avec certitude que de nombreux scientifiques étudient les origines de la vie sur Terre avec tout simplement la mauvaise formule", a déclaré Bruce Watson, professeur de sciences et un des auteurs de l’article. En effet, cette découverte va mettre à mal beaucoup d’hypothèses sur l’apparition de la vie sur Terre puisque la majorité des biologistes travaillaient sur une atmosphère dominée par le méthane.
Pour reconstituer l’atmosphère primitive, les chercheurs ont analysé les premiers minerais terrestres et tout particulièrement le zircon, un minéral du groupe des silicates. En effet, certains zircons sont presque aussi vieux que la Terre elle-même. Les scientifiques ont donc calculé les niveaux d’oxydation des magmas qui ont formé les zircons en recréant de la lave en laboratoire à différents niveaux d’oxydation.
"La plupart des scientifiques affirment que le dégazage du magma est la principale source de gaz atmosphérique", explique Bruce Watson. "Pour comprendre la nature de l’atmosphère, nous avions besoin de déterminer quelles espèces de gaz étaient dans ces magmas". Les résultats indiquent que l’atmosphère, 500 millions d’années après la formation de la Terre, était proche de celle actuelle, fortement oxydée.
La présence d’éléments riches en oxygène, qui ne sont pas considérés comme favorables à l’apparition de mécanismes biologiques, redonne du crédit aux théories qui considèrent que les premières molécules biologiques ont été apportées sur notre planète par des comètes et des météorites, rapporte Sciences et Avenir