Sarkozy à Marseille : « La France doit rester maîtresse chez elle, c’est ça, aimer la France »
Le président français Nicolas Sarkozy a lancé, dimanche à Marseille (sud de la France), sa campagne pour un second mandat en s’engageant à défendre une « France forte », à deux mois de l’élection présidentielle.
Alors que les sondages le donnent encore largement perdant face au candidat socialiste François Hollande, M. Sarkozy n’a pas épargné son principal rival pour l’absence de clarté de son programme tout en défendant son propre le bilan, mettant en avant des décisions courageuses et difficiles, ayant permis à la France de "résister à la crise" et d’"échapper à la catastrophe".
Il a cité la réforme impopulaire des retraites relevant l’âge de départ à 62 ans au lieu de 60 ans, rejetée notamment par les socialistes, et d’autres initiatives pour la gestion des différentes crises, économique, de la dette et de l’euro, et limiter leurs effets pour la France.
"Sur mon bilan j’ai un devoir de lucidité, je ne prétendrai jamais que nous avons tout réussi. Mais nous avons échappé à une catastrophe. La France a résisté à la crise", a-t-il dit. "Dans notre pays, il n’y a pas eu ce désespoir, cette violence, qui ont éclaté dans d’autres pays proches de nos frontières. Tant de retard avait été pris, et depuis 2007, tant de réformes ont été menées. Grâce à ses réformes, la France a renoué avec ses valeurs et sortira de cette crise", a-t-il assuré.
Contrairement au candidat socialiste qui s’est déclaré en faveur du vote des étrangers aux élections locales, M. Sarkozy a réaffirmé sa position hostile à "un vote communautaire" qui risquerait, selon lui, de mettre "une pression immense" sur les élus locaux, et partant faire "voler en éclat le pacte républicain". "La France doit rester maîtresse chez elle, c’est ça, aimer la France", a-t-il soutenu.
S’agissant de la réglementation régissant les élections législatives, M. Sarkozy a réitéré son attachement au scrutin uninominal à deux tours, qui permet de dégager des majorités, tout en se prononçant pour l’introduction d’une dose limitée de proportionnelle aux élections législatives, afin de permettre à tous les courants politiques d’être représentés.
Il a, en outre, suggéré l’ouverture d’un dialogue "consensuel" avec toutes les formations politiques dans la perspective de "réduire le nombre de parlementaires".
Elu en 2007 pour un mandat de cinq ans, le président Nicolas Sarkozy avait annoncé, mercredi soir, sa décision de se présenter à l’élection présidentielle, prévue en avril et mai prochains en France.