Cette levée de l’état d’urgence doit entrer en vigueur mercredi 25 janvier, à l’occasion du premier anniversaire du soulèvement populaire qui déboucha, le 11 février 2011, sur la chute du "raïs" Hosni Moubarak.
Le maréchal Tantaoui et le Conseil suprême des forces armées qu’il dirige assurent le pouvoir depuis.
Les lois sur l’état d’urgence sont en vigueur en Egypte depuis plus de 30 ans, instaurées après l’assassinat du président Anouar el-Sadate. Donnant des pouvoirs exceptionnels à la police et restreignant les libertés publiques, elles ont été en vigueur durant tout le règne de Moubarak.
Leur levée est l’une des principales revendications de la révolution égyptienne qui a débouché sur la chute de Moubarak.
Mais le bémol mis à cette décision de levée des mesures d’exception risque de mécontenter les groupes de défense des droits de l’homme: ils dénoncent l’usage répété par les militaires de ce terme de "voyous criminels" pour justifier la répression contre les manifestants par le CSFA.
Au moins 12.000 civils ont été jugés par des juridictions militaires depuis l’arrivée au pouvoir des généraux du Conseil suprême il y a un an. Et au moins 80 manifestants ont été tués par les forces de l’ordre depuis octobre.