Zone d’exclusion aérienne en Syrie: une hypothèse à étudier selon Paris

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a évoqué jeudi la possible instauration d’une zone d’exclusion aérienne sur une partie du territoire syrien, jugeant que cette hypothèse méritait "d’être étudiée".

Comme on lui demandait sur la chaîne de télévision France 24 si une zone d’exclusion aérienne allant "de la frontière turque à Alep" était envisageable, le ministre français a d’abord expliqué qu’une "no fly zone globale" en Syrie était exclue.

Cela voudrait dire, a-t-il souligné, "interdire tout vol sur le territoire syrien, ce qui veut dire clouer l’aviation syrienne au sol, ce qui veut dire, en fait, rentrer en guerre. Cela ne pourrait se faire que s’il y avait une coalition internationale capable de le faire. Pour l’instant, elle n’est pas réunie".

En revanche, a poursuivi M. Le Drian, "l’hypothèse d’une zone particulière autour de laquelle il pourrait y avoir une espèce d’interdit, cette hypothèse émise par Hillary Clinton (la secrétaire d’Etat américaine, NDLR) mérite d’être étudiée". "Mais c’est la première fois que les Etats-Unis tiennent ce discours", a-t-il relevé.

"Nous sommes en train de réfléchir à tout ça", a simplement déclaré de son cô té le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, interrogé jeudi en marge d’une conférence de presse sur l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie.

Sur France 24, Jean-Yves Le Drian a par ailleurs répété la position française selon laquelle aucune transition politique en Syrie n’est possible sans un départ de Bachar el-Assad –"le préalable c’est le départ", a-t-il dit. Il a aussi réaffirmé qu’aucune guerre n’était possible sans un mandat de l’ONU. "On ne pourra intervenir en Syrie (…) que s’il y a une légalité internationale (…) sans légalité internationale on ne pourra rien faire".

Enfin, 30% du territoire syrien aux mains des insurgés comme l’a dit un ex-dignitaire du régime ayant fait défection, "c’est une hypothèse tout à fait plausible", selon le ministre de la Défense. "C’est les chiffres que nous avons aussi, peut-être même davantage à certains moments".

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