Mais, selon les observateurs, l’influence considérable de la Grameen Bank au Bangladesh, qui a aujourd’hui des activités dans les panneaux solaires, la téléphonie mobile et d’autres biens de consommation, a suscité la convoitise du gouvernement. Dans une tribune publiée jeudi par tous les grands journaux du pays, Muhammad Yunus estime que la réorganisation de la banque ou sa nationalisation à 51%, proposées par une commission gouvernementale, serait une catastrophe. "Ce n’est rien d’autre que du vol. S’il vous plaît, n’arrachez pas la banque des mains des pauvres", écrit-il, dénonçant une "expropriation" pour ses 8,4 millions emprunteurs. L’Etat a déjà injecté plus de 130 millions de takas (1,28 millions d’euros) dans la banque pour s’assurer d’autorité 25% de son capital.
