Venezuela : l’ONU évoque de possibles crimes contre l’humanité

Un haut responsable de l’ONU a affirmé, lundi, que les violences au Venezuela pourraient constituer "des crimes contre l’humanité", appelant à une enquête internationale sur l’usage excessif de la force par les autorités.

"Mon enquête suggère la possibilité que des crimes contre l’humanité aient été perpétrés", a déclaré le Haut-commissaire aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad al-Hussein, en ouverture de la session du Conseil des droits de l’homme.

Présentant un rapport de son bureau sur les abus d’avril à fin juillet, M. Zeid a souhaité un mécanisme international d’investigations, sans toutefois mentionner explicitement une Commission d’enquête.

Il y a deux semaines, le Haut-commissaire avait estimé dans un rapport que la démocratie était "à peine en vie, si elle existe encore" dans ce pays. Le rapport du responsable onusien a notamment dénoncé un usage excessif de la force contre les manifestants dans des violences qui ont fait près de 160 tués, selon des ONG.

En Birmanie, M. Zeid a évoqué un possible "modèle de nettoyage ethnique" ces dernières semaines contre la minorité musulmane des Rohingyas.

L’ONU avait déjà condamné la précédente flambée de violences contre cette communauté, affirmant que des crimes contre l’humanité ont été "très probablement" perpétrés. Selon M. Zeid, il semblerait que la situation après la contre-offensive récente ait donné lieu aux mêmes atrocités.

Les représentants de l’organisation internationale n’ont pas accès à l’Etat de Rakhine où ont lieu les violences qui ont poussé environ 300.000 Rohingyas à fuir au Bangladesh.

M. Zeid a en outre dénoncé la volonté de Rangoun de n’autoriser que le retour de ceux qui pourront prouver leur nationalité, déplorant par la même le souhait de certains pays de renvoyer des réfugiés rohingyas.

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