USA/Russie : discussions « franches et substantielles » à Genève, mais divergences persistances sur l’Ukraine
Le secrétaire d’Etat américain et le ministre russe des Affaires étrangères se sont retrouvés en Suisse pour tenter une nouvelle fois la désescalade autour du dossier ukrainien.
Cette rencontre marque la quatrième étape des pourparlers bilatéraux entre les États-Unis et la Russie à Genève depuis que le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine s’y sont rencontrés lors d’un sommet très médiatisé en juin dernier.
La Russie, qui a déployé près de 100.000 soldats à proximité de sa frontière avec l’Ukraine, affirme qu’elle ne prépare pas une invasion mais souhaite que l’Occident abandonne son soutien au gouvernement ukrainien et interrompe l’expansion de l’OTAN vers l’est.
Les États-Unis et leurs alliés européens menacent d’imposer des sanctions sans précédent si la Russie venait à envahir l’Ukraine.
Ces nouveaux pourparlers de Genève ont été précédés d’une réunion Russie-OTAN à Bruxelles et d’une réunion à Vienne de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont l’Ukraine est également membre.
MM. Lavrov et Blinken ont convenu vendredi que Washington présenterait « la semaine prochaine » une réponse écrite aux exigences russes, après quoi, selon le chef de la diplomatie russe, un « nouveau contact » entre eux aura lieu.
Sergueï Lavrov a relevé que lui et le secrétaire d’Etat américain étaient « d’accord qu’un dialogue raisonnable (était) nécessaire » pour que « l’émotion retombe », tandis que M. Blinken saluait des « discussions franches et substantielles ».
M.Blinken a cependant prévenu qu’il y aurait une réplique même en cas d’agression « non militaire » de la Russie contre l’Ukraine.
La Russie n’a « jamais » menacé le peuple ukrainien, a indiqué à la presse le chef de la diplomatie russe.
Vendredi, le département russe des Affaires étrangères a précisé ses demandes sur la diminution des troupes de l’Alliance atlantique. Il s’agit « du retrait des forces étrangères, des équipements et des armements ainsi que d’autres mesures dans le but de revenir à la situation de 1997 dans les pays qui n’étaient pas alors membres de l’OTAN ».