Cette décision, largement anticipée par les marchés financiers à la lumière de plusieurs indicateurs signalant un ralentissement de l’emploi, marque la première intervention monétaire de la Fed depuis le retour du président Donald Trump à la Maison-Blanche.
« Les créations d’emplois ont ralenti et le taux de chômage a légèrement progressé, tout en demeurant à un niveau bas », indiquent les responsables de la Fed dans un communiqué publié à l’issue de deux jours de réunion consacrés à la politique monétaire.
Selon la médiane de leurs prévisions, ils anticipent deux nouvelles baisses de taux en 2025, de 0,25 point chacune, ce qui impliquerait un assouplissement supplémentaire à chacune des réunions prévues d’ici la fin de l’année.
Le communiqué précise, par ailleurs, que le principal conseiller économique du président Donald Trump, Stephen Miran, récemment nommé gouverneur au sein du Comité de politique monétaire (FOMC), a voté contre cette décision, estimant que les taux d’intérêt auraient dû être réduits de 0,5 point.
Concernant la croissance économique américaine, les responsables de la Fed, dont la mission est de maintenir la stabilité des prix tout en favorisant le plein-emploi, se sont montrés légèrement plus optimistes. Ils prévoient désormais une progression de 1,6 % en 2025, contre 1,4 % dans leurs projections de juin.
La Réserve fédérale, qui vise une inflation annuelle de 2 %, avait maintenu ses taux inchangés depuis le début de l’année, après une série d’assouplissements opérés fin 2024. Cette prudence s’expliquait par la volonté d’évaluer l’impact des tensions commerciales sur l’évolution des prix et sur la dynamique de croissance.
Toutefois, depuis le début de son second mandat, le président américain a plaidé en faveur d’une baisse du taux directeur afin de soutenir la consommation, encourager l’investissement privé et contenir les pressions inflationnistes pesant sur des secteurs stratégiques tels que l’immobilier et l’industrie manufacturière.
