Une marche blanche pour Maëlys, 4 mois après sa disparition

"La vérité pour Maëlys": des centaines de personnes, parfois en pleurs, ont marché mercredi après-midi à Pont-de-Beauvoisin (Isère) pour honorer la fillette disparue il y a quatre mois et soutenir ses parents, désespérés par le silence du suspect, Nordahl Lelandais.

Sous une pluie battante, ils étaient au moins cinq cent proches et anonymes, portant des peluches ou des fleurs, à participer pendant plus d’une heure à cette marche organisée par la famille, depuis le lycée de la ville jusqu’au parking de la salle des fêtes, où la petite fille de 8 ans avait été aperçue pour la dernière fois dans la nuit du 27 août.

Ses proches de la fillette étaient arrivés dès 14H00, l’avis de recherche collé sur la vitre arrière de leurs voitures. Certains portaient un T-shirt orné du nom de Maëlys et d’un gros coeur rose fluo, d’autres de son seul portrait.

A l’avant du cortège, on pouvait lire en grandes lettres noires sur une banderole blanche déployée par la famille: "Pris en otage: la vérité pour Maëlys".

D’autres banderoles proclamaient "Ton combat, c’est le nôtre", en lettres rouges, ou "On ne touche pas à l’innocence d’une enfant". Ou encore "Tous unis pour Maëlys et sa famille".

"L’idée, aujourd’hui, avec cette marche blanche, c’est de rendre hommage à Maëlys mais aussi de dénoncer la prise d’otages dont sont victimes ses parents", confrontés à un suspect qui nie toujours toute implication dans la disparition de l’enfant, a déclaré à l’AFP leur avocat Fabien Rajon.

Originaire de Domessin, la commune savoyarde où vivait Nordahl Lelandais, Estelle, 40 ans, était à l’école avec cet ancien maître-chien de 34 ans mis en examen le 30 novembre pour l’enlèvement et le meurtre de Maëlys.

"Ce serait bien qu’il parle", dit-elle à l’AFP. "On veut lui montrer qu’on est solidaires avec la famille qui a besoin de mettre un point final à cette histoire", estime-t-elle.

Pamela, une infirmière de 36 ans est, elle, une ancienne camarade d’école de Jennifer, la mère de Maëlys. "On se projette car j’ai des enfants du même âge. Quand j’ai compris qu’il s’agissait de la fille de ma copine, ça m’a retournée", confie émue à l’AFP cette habitante de Saint-André-Le-Gaz (Isère). "J’imagine le sentiment de culpabilité des parents".

Le cortège, famille en tête, s’est arrêté quelques instants sur le parking de la salle des fêtes pour déposer de nombreux lumignons, peluches et fleurs au pied d’une barrière près de laquelle avait été érigé un sapin de Noël pour Maëlys, retrouvé en cendres lundi matin.

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