"Il est absolument impossible d’avancer avec Assad en Syrie", a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse avec son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi.
"Je le dis très clairement, Bachar al-Assad est un terroriste qui a eu recours au terrorisme d’Etat. Nous ne pouvons dire: +Assad peut faire l’affaire+. Si nous faisons cela, ce serait commettre une injustice" envers les Syriens tués dans le conflit, a-t-il ajouté.
Le président turc a martelé avec fermeté la position d’Ankara quelques jours après un appel commun lancé par la Turquie, soutien des rebelles syriens, mais aussi la Russie et l’Iran, alliés de Bachar al-Assad, à réunir les différentes parties fin janvier pour avancer vers un règlement politique.
Après l’échec d’un nouveau round de pourparlers organisé en décembre à Genève sous l’égide de l’ONU, Moscou, Téhéran et Ankara ont relancé leur proposition de "congrès du dialogue national" syrien à Sotchi fin janvier.
Certains soutiens traditionnels de l’opposition syrienne se montrent moins empressés à faire du départ du président Assad une condition préalable aux négociations, et cette dernière est sous pression pour geler cette revendication. Le gouvernement syrien de son côté refuse toute discussion sur le sort du chef de l’Etat.
Après six ans d’un conflit qui a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés, le régime syrien, appuyé par l’armée russe, a désormais repris l’avantage sur le terrain, mais la perspective d’un règlement politique reste au point mort. (afp)