Ci-après quelques évènements qui viennent de secouer ces camps de concentration, dignes de la période hitlérienne et des goulags soviétiques.
Le 08 janvier 2012, les milices sécuritaires polisariennes avec l’aide de l’armée algériennes s’attaquent violemment à un campement de jeunes protestataires sahraouis appartenant au « mouvement du 05 mars » et procèdent à de multiples arrestations et enlèvements.
Les membres de mouvement dissident du polisario entendaient protester à Rabouni contre la politique de Mohamed Abdelaziz. Des inscriptions en arabe et hassani ont été peintes en blanc sur les routes de Tindouf et Rabouni
Aussi, ces actions des jeunes sahraouis de Tindouf démontrent et confirment la situation critique que traverse le polisario qui n’a nullement réussi a endigué la vague de contestation au sein des camps.
Une révolte qui prend de plus en plus d’ampleur et qui s’est accentuée avec les résultats lamentables du 13ème congrès qui n’a fait que consacrer la dictature du clan de Mohamed Abdelaziz et marginaliser davantage plusieurs tribus à l’image des tribus Tekna. D’ailleurs, la direction du polisario est également vivement contestée à l’extérieur des camps de la honte de Tindouf. L’opposant et coordinateur du Mouvement «Khat Echahid», n’a-t-il pas qualifié de mascarade les dernier congrès du polisario ?
Cette opposition à Mohamed Abdelaziz, qui couvait depuis longtemps dans les camps de Tindouf, l’accuse de gestion catastrophique du dossier du Sahara occidental, d’avoir mené la cause sahraouie dans l’impasse et de s’être enrichi, avec ses amis algériens et ceux de la direction polisarienne, sur le dos des populations séquestrées en détournant les aides.
Autre élément qui plaide en faveur d’un printemps en cours dans les camps des séquestrés sahraouis de Tindouf est la publication par le quotidien Al Massae d’un document classifié des services répressifs de la RASD qui fait état de tressaillements et d’un vent de liberté parmi la population sahraouie, à l l’exemple des révolutions du printemps arabe.
Dernier élément, et pas des moindres, la réponse écrite du Ministre français des Affaires Etrangères à un député français rendue publique le 18 janvier 2012.
En effet face à une situation qui dépasse l’entendement humain, Monsieur Alain Juppé, a explicitement répondu que « la situation des droits de l’homme dans les camps de Tindouf en Algérie doit être améliorée.et qu’il appuie la demande du Conseil de sécurité d’un recensement de ces populations qui permettrait notamment de mieux cibler les besoins et l’aide qui leur est apportée ».
Enfin, Monsieur Juppé conclu sa réponse au député français en réitérant son plein soutien et celui de la France au plan d’autonomie proposé par le Maroc, le qualifiant d’"avancée notable" et de "base de négociation pertinente" pour résoudre le différend autour du Sahara par la seule voie du dialogue politique.
Aussi, tant que l’Algérie s’entêtera à soutenir une rébellion qui n’a aucune assise sociale, ethnique, tribale unifiée, historique et dont les reconnaissances, qu’elle a pu obtenir au grès des années et qui se fondent aujourd’hui comme une peau de chagrin, les régions du Maghreb, du Sahel et de la Méditerranée resteront des zones d’instabilité, de haut risque terroriste et de trafics transnationaux.
Je conclurai mon propos en rappelant que les autorités algériennes avaient soutenu de nombreux mouvements de libération et séparatistes au cours des années 60-70. Je citerai deux exemples éloquents dans les forfaitures des dirigeants algériens :
1/ le mouvement séparatiste basque. L’histoire se souviendra de l’aide et de la trahison des autorités algériennes envers ce mouvement.
Domingo Iturbe Abasolo, plus connu sous le nom de Txomin n’a-t-il pas été tué en mars 1987, juste après son arrivée en Algérie ?
2/ Le leader de la rébellion Katangaise, Moïse Tshombé n’est-il pas mort en prison en Algérie en juin 1969, après que son avion ait été détourné en 1967 vers l’aéroport militaire de Boufarik ? A noter que Tshombé portait ombrage à Boumediene qui le haïssait.