Les procureurs ont réclamé qu’ils soient inculpés d’"appartenance à une organisation terroriste", précise l’agence de presse Dogan. Il appartient aux juges de les inculper ou de les relâcher si les preuves à leur encontre ne sont pas suffisantes.
Jeudi, le ministre turc de l’Intérieur Efkan Ala avait fait état de sept arrestations au total en lien avec cette attaque. Depuis aucune annonce officielle n’a été faite.
L’attentat a visé mardi matin un groupe de touristes allemands à quelques centaines de mètres de la basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue, deux des monuments les plus visités de la plus grande ville de Turquie.
Selon les autorités turques, il a été perpétré par un Syrien âgé de 28 ans, identifié dans les médias comme Nabil Fadli, qui, selon le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, est "membre" du groupe de l’Etat islamique (EI), entré sur le territoire turc en provenance de Syrie comme un "simple migrant".
Dix-sept personnes ont également été blessées dans l’attaque.
Depuis l’attentat, déjà attribué aux jihadistes, qui a tué 103 personnes devant la gare d’Ankara en octobre dernier, la police turque a multiplié les coups de filet dans les milieux jihadistes. Elle a aussi renforcé ses contrôles frontaliers pour tenter d’endiguer le flux des recrues étrangères qui rejoignent l’EI en Syrie.
Longtemps accusée de complaisance à l’endroit des rebelles radicaux en guerre contre le régime de Damas, la Turquie a rejoint l’été dernier la coalition internationale antijihadiste.