Tunisie: Washington annonce un contrat de 25 millions de dollars pour la sécurisation de la frontière libyenne
Un contrat de près de 25 millions de dollars a été conclu par les Etats-Unis afin d’aider la Tunisie à se doter d’un système de surveillance électronique à sa frontière avec la Libye, en proie au chaos, a indiqué vendredi l’ambassade américaine.
Ce contrat, octroyé "par l’Agence pour la réduction des menaces (DTRA) auprès du département de la Défense", a été conclu avec le groupe américain de BTP et conseil en ingénierie Aecom, a précisé à l’AFP une source diplomatique.
D’après le texte de l’ambassade, le projet permettra de fournir "un système de surveillance intégrée basé sur des capteurs à distance ainsi que des équipements de base pour la sécurité des frontières". Il prévoit aussi les "formations afférentes pour l’armée tunisienne et la Garde nationale".
La date de mise en oeuvre du contrat n’est pas mentionnée.
Frappée par une série d’attaques sanglantes depuis un an, la Tunisie exprime régulièrement son inquiétude sur la situation en Libye voisine, où le chaos a permis à des organisations jihadistes dont le groupe Etat islamique (EI) de s’implanter.
Les autorités tunisiennes ont annoncé le mois dernier l’achèvement d’un "système d’obstacles", constitué de fossés et de monticules de sables, sur près de la moitié des 500 kilomètres de frontière commune.
Le ministre de la Défense, Farhat Horchani, avait toutefois indiqué à la presse que ce dispositif devait encore être équipé de matériels électroniques avec le soutien "de deux pays amis, l’Allemagne et les Etats-Unis".
A la fois pionnière et unique rescapée des Printemps arabes de 2011, la Tunisie a été désigné l’an dernier par les Etats-Unis "allié majeur non membre de l’Otan", un statut qui permet une coopération militaire renforcée.
Plusieurs alliés européens ont également proposé leur aide.
La France a annoncé une enveloppe de 20 millions d’euros sur deux ans, qui doit notamment porter sur la formation et le renseignement. Londres a récemment indiqué qu’une équipe de 20 soldats devait se rendre dans le pays pour l’aider à sécuriser la frontière libyenne, en luttant en particulier "contre les entrées illégales".