Tunisie: responsables et experts au chevet du tourisme méditerranéen

Tunisie: responsables et experts au chevet du tourisme méditerranéen
Quelque 400 décideurs et experts internationaux planchent depuis lundi en Tunisie sur "l’avenir du tourisme méditerranéen", secoué par la crise qui affecte nombre de pays européens et les bouleversements du "printemps arabe".

Réunis dans l’île de Djerba, une station touristique de renom du Sud tunisien, à l’initiative de l’organisation mondiale du tourisme (OMT) et du ministère tunisien du tourisme, les participants dont plusieurs ministres, débattront pendant deux jours "des défis et opportunités pour doper la compétitivité touristique de la région", selon les organisateurs.

Selon un communiqué distribué à la presse, "les changements politiques en cours dans les destinations d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont eu des répercussions négatives sur le secteur touristique qui a enregistré une baisse de sa part du marché international du voyage".

Ouvrant la conférence, le ministre tunisien du tourisme Elyès Fakhfakh n’a pas caché "les inquiétudes" que suscitent les événements qui ont impacté ce "secteur vital".

"Une telle situation nous impose de nous entendre sur une stratégie à même de favoriser la relance du tourisme méditerranéen et de doter le secteur d’une plus grande capacité de résistance aux difficultés", a-t-il suggéré.

Pour le directeur exécutif de l’OMT, Frédéric Pierret, le but de la conférence de Djerba est de rechercher les moyens de préserver la position de leader de la Méditerranée en termes d’arrivées internationales, avec 33% du flux et 29% des recettes touristiques mondiales. Il préconise de "jeter les bases d’une coopération plus étroite entre les 29 pays du pourtour méditerranéen qui partagent des liens d’intérêt communs".

Selon le responsable de l’OMT, le changement politique intervenu en Tunisie constituent "une très grande opportunité" pour relancer le tourisme. "Quelles que soient les difficultés et les craintes, un pays comme la Tunisie a des atouts touristiques majeurs qu’il peut exploiter", a-t-il estimé.

"Depuis mon arrivée il y a plusieurs jours en Tunisie, je n’ai vu que le calme, le sourire, aucune manifestation qui pourrait faire craindre quoi que ce soit aux touristes", a-t-il martelé en se félicitant de "la volonté" affichée par les autorités de développer le tourisme en Tunisie.

Le chef du gouvernement tunisien, l’islamiste Hamadi Jebali, a affiché sa "détermination à rétablir le rythme de croisière du secteur touristique" considéré comme un "pilier du développement du pays et un facteur de stabilité de la démocratie".

"On ne va pas dire que tout est pour le mieux. Nous sommes dans une phase de gestation post-révolutionnaire. Mais je le dis en toute sérénité, cette période se passe bien et dans le calme en dépit de certains troubles sociaux que nous sommes résolus à maîtriser", a-t-il déclaré.

Les troubles qui ont suivi la chute du régime autoritaire de l’ancien président Ben Ali balayé en janvier 2011 par un soulèvement populaire après un règne sans partage de 23 ans, ont fait perdre à la Tunisie quelque 2,2 millions de touristes.

Grâce à "l’amélioration de la situation sécuritaire", des "signes positifs" de reprise ont été enregistrés au premier trimestre 2012 qui donnent à espérer que la Tunisie termine l’année à six millions de touristes et reviendra en 2013 à son top niveau, celui atteint en 2010 avec sept millions d’arrivées, selon M. Fakhfakh.

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