C’est de cette ville qu’est partie le soulèvement populaire qui a fait chuter le régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, lorsqu’un vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi, s’était immolé par le feu le 17 décembre dernier en signe de révolte contre "l’injustice et l’humiliation" dont il s’était dit victime de la part d’agents municipaux.
Samedi soir, les forces de sécurité et l’armée ont fait usage de gaz lacrymogène et de tirs de sommation pour séparer les groupes de jeunes, venus des quartiers d’El Kawafel et Ouled Belhadi, qui s’affrontaient à l’aide de pierres et de gourdins, semant la panique parmi les passants.
Une autre jeune a été poignardée dans la même ville par un groupe de délinquants qui lui ont dérobé son téléphone portable. La victime a été transportée d’urgence à l’hô pital de Sfax (sud) où son état est jugé "critique", selon la TAP.
Un troisième jeune a tenté de s’immoler par le feu devant les locaux de la brigade d’intervention de Sidi Bouzid, avant d’être secouru par des passants.
Selon la TAP, il entendait protester par son geste fatal contre l’absence de réaction des agents de la sécurité après une plainte déposée contre un agresseur.
Ces derniers temps, plusieurs régions du pays ont été le théâtre d’affrontements intercommunautaires qui ont fait plusieurs morts et de nombreux blessés.
A la suite de ces troubles, les forces de l’ordre ont mené des campagnes de sécurité qui ont permis l’arrestation de plus 400 délinquants,