Dans un communiqué, le CICR affirme que chaque jour, "plus d’un millier" de déplacés arrivent dans des camps installés autour de Raqa et de Deir Ezzor. "Depuis deux semaines, nous assistons à une intensification alarmante des opérations militaires qui a entraîné la mort de nombreux civils", a déclaré Marianne Gasser, chef de la délégation du CICR en Syrie. Selon l’organisation, Raqqa, Deir Ezzor et la région rurale située à l’ouest d’Alep ne sont pas les seules à connaître un regain de combats.
Outre les forces du régime, une alliance de combattants arabes et kurdes, appuyée par les avions de la coalition internationale menée par Washington, mène actuellement une offensive contre les jihadistes dans la province de Deir Ezzor, sur la rive est de l’Euphrate. Des centaines de civils ont péri dans les offensives contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) à Deir Ezzor et à Raqa, une ville plus au nord-ouest, théâtre d’une offensive de l’alliance arabo-kurde, d’après les estimations de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Quelques zones de désescalade ont été également touchées par les violences, notamment Idleb, la région rurale de Hama et la Ghouta orientale. Les affrontements qui ont eu lieu ces derniers jours ont endommagé pas moins de dix hôpitaux, "empêchant des centaines de milliers de personnes d’accéder aux soins de santé les plus élémentaires", selon la même source.